La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d'extinction sur les espèces sauvages menacées a finalement tranché. Le commerce international des ours polaires n’est pas interdit.
Du coup, l’organisation rejette la proposition des États-Unis qui soutenait plutôt une "démarche de précaution", rappelant que l'Union internationale pour la conservation de la nature a déjà classé l’espèce parmi les "vulnérables" en 2008. Le nombre de bêtes a diminué de 30% au cours des 45 dernières années, soit l’équivalent de trois générations.
Le Canada soutient pour sa part que la chasse n’influence pas outre mesure la démographie de l’espèce : à peine 2 % des ours polaires «entrent dans le commerce chaque année».
L'ours est chassé principalement pour sa peau, mais sa viande est mangée, ses dents et ses os utilisés dans l'artisanat. Seul le foie n'est pas récupéré.
On estime qu’environ 300 ours font l'objet d'un commerce international chaque année, principalement géré par les populations autochtones, dont 210 par les Inuits du Canada. Le Groenland a totalement banni l'exportation de l'ours en 2008.
La population du plus gros prédateur de la planète totalise entre 20 000 à 25 000 individus. Ceux-ci sont répartis entre l'Alaska, le Canada, le Groenland, la Norvège et la Fédération de Russie. Certaines des 19 sous-populations d’ours polaires doivent s’adapter à la fonte des glaces arctiques qui réduit son habitat.
Avec: AFP, Le Monde