Les hôteliers, les pompistes et les commerçants de la Gaspésie respirent mieux : la saison de motoneige est épargnée. Les 18 clubs de motoneigistes de la péninsule se sont entendus pour ouvrir tous les sentiers qui ne traversent pas les terres agricoles.
Les clubs coordonneront leurs efforts pour relier entre eux leurs sentiers respectifs, malgré l'Union des producteurs agricoles (UPA) qui leur met des bâtons dans les chenilles. Les membres de l'UPA, outrés par la décision de Québec de réduire les bénéfices de l'assurance-récolte, interdisent aux motoneigistes de circuler sur leurs terres, partout au Québec, à l'exception des régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches.
" Les motoneigistes passeront davantage sur les terres publiques et certaines routes de campagne ", explique Mario Côté, président de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ), qui compte 90 000 membres. L'enjeu est de taille. En Gaspésie seulement, cette industrie génère des retombées annuelles de " plusieurs millions de dollars " (achat de véhicules, essence, hébergement, etc.), selon la FCMQ. Dans l'ensemble de la province, on parle de retombées de 1,3 milliard.