Les forêts du Grand Nord québécois pourraient avoir une autre valeur économique que la coupe pour l'industrie forestière. La captation de carbone est à l'étude.
Un chercheur de l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) vient d'obtenir une subvention de 440,000$ pour étudier le potentiel de plantation des terrains dénudés de la forêt boréale. S'il est démontré que les épinettes noires et le pin gris y poussent convenablement, des entreprises pourraient alors investir dans la plantation d'arbres afin d'obtenir des crédits dans le cadre d'une éventuelle bourse du carbone.
"Nous savons qu'après cinq ans, les semis atteignent presque le même développement que ceux de la forêt. On veut vérifier si la croissance se maintient avec les années ou si elle stagne. On ne regarde plus la matière ligneuse uniquement comme une ressource forestière destinée à la production de bois ou de papier. Les arbres servent à capter le carbone et cette possibilité peut intéresser d'autres industries que les compagnies forestières", a dit Jean-François Boucher, professeur et biologiste à l'UQAC.
La subvention a été octroyée par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada et le ministère des Ressources naturelles et de la Faune. Le chercheur Jean-François Boucher est co-fondateur, avec Claude Villeneuve de la Chaire en Éco-conseil de l’UQAC, du programme de compensation de gaz à effet de serre Carbone boréal. Ce programme allie la compensation carbonique par la plantation d’arbres à la recherche sur la séquestration du carbone en forêt boréale.