La Chine possédera une station orbitale permanente aux alentours de 2022, époque où la Station spatiale internationale (ISS) aura probablement cessé d'être exploitée, a annoncé mercredi à Pékin un haut responsable.
D'ici là, le pays le plus peuplé du monde poursuivra par étapes son ambitieuse conquête spatiale, a promis Yang Liwei, premier Chinois à avoir volé dans l'espace en 2003.
Pékin compte ainsi mettre en orbite, dans deux ans, un module qui servira de laboratoire, a poursuivi M. Yang, devenu l'un des piliers du programme de vols habités chinois.
Ce laboratoire spatial baptisé Tiangong-2 (« Palais céleste ») succédera au module Tiangong-1 en orbite depuis 2011 et, comme pour son prédécesseur, il servira à la Chine à améliorer sa maîtrise des rendez-vous spatiaux en orbite.
Deux vaisseaux spatiaux --Shenzhou-11 puis Tianzhou-1-- seront successivement lancés avec pour mission de venir s'amarrer à Tiangong-2, a expliqué Yang Liwei.
Ensuite, vers 2018, la Chine prévoit de mettre en orbite un module expérimental de station spatiale, quatre ans avant la station finale.
« Nous pensons que les êtres humains vont poursuivre leurs activités d'exploration plus loin dans l'espace ainsi que vers la Lune », a dit M. Yang.
La conquête de l'espace, coordonnée par l'état-major militaire, est perçue en Chine comme un symbole de la nouvelle puissance du pays sous l'égide du Parti communiste. Un thème fédérateur pour le « rêve chinois », le slogan fondateur de la politique du président Xi Jinping.
Parallèlement à son programme de station orbitale habitée, Pékin rêve d'envoyer un homme sur la Lune.
En décembre 2013 la Chine a réussi à faire alunir sa sonde Chang'e-3, puis à débarquer sur la surface lunaire un véhicule téléguidé nommé « Lapin de jade », une mission qualifiée de « plein succès ». Ce « rover » lunaire a toutefois rencontré un problème mécanique qui l'a plongé dans des longues phases de coma.