Pour la première fois en cinq ans, Forbes dresse le classement des franchises les plus valorisées de la Major League Soccer (MLS), circuit auquel s’est joint l’Impact de Montréal en 2012. Selon la revue américaine, le onze montréalais se classe au milieu du peloton quant à la valeur de l’équipe (10e rang sur 19, à 96 M$ US) et a dégagé un bénéfice avant impôts, intérêts et amortissement de 3,4 M$ US, ce qui le place au sixième rang de la MLS.
Forbes n’avait pas compilé les valeurs des franchises des équipes de la MLS depuis 2008. À cette époque, le Sounders de Seattle avait joint les rangs de la MLS moyennant un frais d’expansion de 30 M$ US. Aujourd’hui, cette franchise domine le classement avec une valeur de 175 M$ US, des revenus de 48 M$ US et un bénéfice de 18 M$ US en 2012. Le cofondateur de Microsoft, Paul Allen, fait partie des actionnaires de l’équipe de l’État de Washington. Le Galaxy de Los Angeles (170 M$ US) et le Timbers de Portland (141 M$ US) complètent le trio de tête.
Selon le classement de Forbes, les revenus des équipes en 2012 ont varié de 15 M$ US à 48 M$ US. Le Sounders trône au sommet, suivi du Galaxy de Los Angeles (44 M$ US), des Timbers de Portland (39,1 M$ US) et du Dynamo de Houston (32,6 M$ US). L’Impact arrive au huitième rang, à 26,2 M$ US.
Le magazine, qui se spécialise dans les valorisations des franchises de tous les sports professionnels, affirme que 10 des 19 équipes de la MLS ont enregistré des profits lors de la saison 2012. C’est le Red Bulls de New York qui a affiché le plus important déficit d’opération en 2012, soit 6,3 M$ US. Rappelons que le Red Bulls aligne l’étoile française Thierry Henry.
Des droits de diffusion appelés à doubler
Des droits de diffusion appelés à doubler
Preuve que les affaires de la MLS vont mieux, un groupe de propriétaires a accepté de payer 100 M$ US pour qu’une deuxième équipe s’implante à New York lors de la saison 2015. Une expansion est aussi prévue du côté d’Orlando.
Comment le circuit professionnel de soccer nord-américain a-t-il pu croître aussi rapidement, demande Forbes ? En investissant dans le calibre de jeu sur le terrain, répond le président Mark Abbott, tout d’abord grâce aux joueurs désignés (Thierry Henry, Marco Di Vaio), mais aussi à l’éclosion de talents locaux, qui ont produit des vedettes (on n’a qu’à penser à Patrice Bernier, de l’Impact).
La MLS, qui a vécu plusieurs saisons difficiles au tournant des années 2000, revient de loin et son avenir semble maintenant plus radieux. L’actuel contrat de droits de diffusion avec ESPN, NBC et Univision, qui lui vaut des revenus annuels de 30 M$ US, vient à échéance la saison prochaine. Selon certains reportages, la MLS souhaite doubler la somme qu’elle perçoit de ses droits de diffusion. Dans un contexte où les réseaux sportifs cherchent du contenu à diffuser en direct, Forbes estime que la MLS sera en mesure d’atteindre et même de facilement dépasser son objectif.
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