Le milliardaire montréalais Stephen Jarislowsky a soutenu un projet pilote du Centre universitaire de santé McGill qui a permis de réduire le temps d’attente pour les patients atteints du cancer du poumon, révèle ce mercredi La Presse.
Le président et chef de la direction de Jarislowsky Fraser a injecté « des centaines de milliers » de dollars dans ce projet qui visait à mieux coordonner le travail des différents médecins spécialistes appelés à soigner de tels cas.
Ce n’est pas par « altruisme » que ce dernier a décidé d’investir dans l’Expérience, mais pour démontrer qu’une meilleure coordination des soins mènerait à une plus grande performance du réseau de la santé, rapporte le quotidien.
« Les hôpitaux sont pour la plupart mal organisés à Montréal. Mon idée, c’est de mettre sur la table un exemple de quelque chose de plutôt simple qui pourrait apporter des économies pour le gouvernement et, de façon plus importante, sauver des vies et réduire l’anxiété des patients », a commenté l’investisseur.
Le projet pilote du CUSM, baptisé le Centre de navigation du cancer du poumon consiste à réunir tous les spécialistes appelés à travailler sur des cas de cancer du poumon – chirurgiens, oncologistes, experts en chimiothérapie et radio-oncologistes – autour d’un même cas, pour éviter que le patient se promène d’un rendez-vous à l’autre et perde plusieurs semaines entre chaque rencontre avant de commencer les traitements.
Une archiviste médicale et une adjointe administrative s’assurent ensuite que le délai maximal passé à patienter sur la liste d’attente pour chaque test soit respecté. Une infirmière pivot est également disponible pour aider les patients à s’y retrouver.
Cette équipe suit présentement environ 1000 cas de cancer du poumon. Le délai entre la première rencontre avec un spécialiste (généralement un pneumo-oncologue) et le premier traitement est passé de 76 jours au début du projet à 58 jours en 2011.
« C’est une question d’organisation toute simple », souligne M. Jarislowsky, pour qui il y a un important problème de gouvernance dans les hôpitaux. « Les hôpitaux devraient être mieux gérés que des entreprises, il ne faut pas jouer avec la vie des gens. »