L'Union européenne ne renoncera pas à de nouvelles sanctions contre l'Iran malgré la menace mardi de Téhéran de fermer le détroit d'Ormuz, passage obligé de nombreuses exportations pétrolières, en cas d'embargo contre le pétrole iranien.
"L'Union européenne envisage une autre série de sanctions contre l'Iran et nous ne renonçons pas à cette idée", a affirmé mercredi à l'AFP un porte-parole de la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton.
Une décision éventuelle sur un nouveau train de sanctions contre Téhéran pourrait être prise à l'occasion de la prochaine réunion des ministres européens des Affaires étrangères, le 30 janvier prochain à Bruxelles, a précisé le porte-parole, Michael Mann.
L'Union européenne a indiqué début décembre qu'elle envisageait d'imposer de nouvelles sanctions à l'Iran si Téhéran ne s'engage pas à coopérer avec la communauté internationale sur son programme nucléaire controversé. Mais les Européens demeurent divisés sur la nécessité ou non d'imposer un embargo sur le pétrole iranien.
La France et l'Allemagne défendent l'idée d'un embargo sur l'achat de brut iranien, mais d'autres pays européens y sont opposés. Téhéran vend quelque 450.000 barils/jour (18% de ses exportations) aux Européens, essentiellement à l'Italie (180.000 barils), à l'Espagne (160.000 barils) et à la Grèce (100.000 barils).
Mardi, le premier vice-président iranien, Mohammad Reza Rahimi, a affirmé que l'Iran fermerait le détroit d'Ormuz au transit de pétrole en cas de sanctions contre les exportations pétrolières iraniennes. Le commandant de la marine iranienne, l'amiral Habibollah Sayyari, a souligné pour sa part mercredi qu'il était "très facile" pour l'Iran de fermer le détroit d'Ormuz.