Le ministre des Ressources naturelles et de la Faune a renvoyé la société d'État à ses devoirs : Hydro-Québec devra accélérer la cadence en développement hydro-électrique, particulièrement dans le Grand Nord, tout en développant davantage d'autres formes d'énergie propre et renouvelable, tels les biocarburants de deuxième génération et les véhicules électriques.
Le dépôt du plan stratégique d'Hydro-Québec, prévu vendredi dernier, a ainsi été remis au premier août. Le ministre responsable Claude Béchard s'est dit insatisfait des résultats. "Sur les grandes orientations, non, je n'étais pas satisfait, puis je voulais revoir un certain nombre de choses", a-t-il déclaré en conférence de presse. La remise au premier août est "souhaitable en raison des nouvelles opportunités d'exportation d'électricité additionnelles liées aux orientations du nouveau gouvernement américain, plus favorable aux sources d'énergie propre et renouvelable", a ajouté Claude Béchard.
Cité par le journal Le Soleil, un professeur spécialisé en politiques énergétiques de HEC Montréal, Pierre-Olivier Pineau, croit qu'Hydro-Québec aurait pu manquer d'enthousiasme par rapport au Plan Nord de Jean Charest. "Pour Hydro, la rentabilité n'y est pas nécessairement la meilleure", selon Pierre-Olivier Pineau.
De plus, le projet de fourniture pendant une période de 20 ans de 1200 MGw à la Nouvelle-Angleterre via une ligne de transport privée, qui est favorisé par l'administration Charest, serait "trop contraignant pour être intéressant". Hydro-Québec devra également faire davantage de place à l'éolien, ainsi qu'aux biocarburants de deuxième génération et aux véhicules électriques.