Compte tenu des compressions budgétaires décrétées par les administrations publiques américaines, l'équipementier GLV (TSX:GLV.A) veut accroître sa présence dans le secteur industriel du pays.
"Malheureusement, les difficultés économiques actuelles et l'incertitude qui persiste aux États-Unis, de même que les objectifs de réduction de coûts récemment annoncés, ont porté atteinte à la disponibilité du financement pour les autorités locales qui veulent investir dans de nouveaux projets d'infrastructures", a déclaré jeudi le président et chef de la direction de GLV, Richard Verreault, au cours d'une téléconférence avec les analystes financiers.
"Cela s'est traduit dans un ralentissement marqué des activités d'appels d'offres au cours des derniers mois pour notre division Ovivo aux États-Unis", a-t-il ajouté.
Ovivo fabrique des produits de traitement des eaux. Les municipalités américaines lui procurent environ le quart de ses revenus, lesquels ont dépassé les 430 millions $ au cours de l'exercice qui a pris fin le 31 mars.
Dans l'espoir de maintenir sa rentabilité, Ovivo consacrera plus d'efforts au secteur industriel aux États-Unis. La division fera également travailler certains de ses employés qui étaient affectés à des contrats américains sur des projets venant d'autres régions du monde.
Le marché municipal s'annonce particulièrement prometteur en Europe, où Ovivo a récemment décroché des contrats.
PLUS : GLV a subi une perte de 4,1 M$ au premier trimestre
Résultats
Dans l'immédiat, toutefois, ce sont cinq contrats non rentables de dessalement de l'eau hérités de la firme européenne Christ Water, acquise l'an dernier, qui continuent de peser sur GLV.
Au cours de son premier trimestre, qui a pris fin le 30 juin, l'entreprise québécoise a essuyé une perte nette de 4,1 millions $ (neuf cents par action), alors qu'elle avait perdu 4,5 millions $ (neuf cents par action) pendant la même période de l'an dernier.
Les analystes tablaient en moyenne sur un bénéfice par action de trois cents. Ils connaissaient l'existence des contrats de dessalement déficitaires, mais ignoraient l'étendue des pertes qui y étaient associées. Des contrats à faible marge dans le secteur des pâtes et papiers ont également nui aux résultats.
"L'entreprise demeure prudente quant à de nouvelles charges qui pourraient découler de ces contrats de dessalement", a noté l'analyste Pierre Lacroix, de Valeurs mobilières Desjardins.
Les revenus de GLV ont totalisé 150,4 millions $ pendant le trimestre, en hausse de 1,4 pour cent. Au 30 juin, le carnet de commandes se chiffrait à 421 millions $, soit 13 pour cent de plus que trois mois plus tôt.
En se fondant sur les demandes de soumission en cours, GLV estime que la plupart des secteurs industriels desservis par Ovivo "devraient afficher un bon volume d'activité au cours des prochains trimestres". Les domaines de l'énergie et des pâtes et papiers présentent des perspectives particulièrement favorables.
Dans les circonstances, GLV a maintenu jeudi ses prévisions de revenus pour l'exercice en cours, soit de 650 à 675 millions $.
L'action de GLV a clôturé à 4,50 $ jeudi, en baisse de 2,2 pour cent, à la Bourse de Toronto.