Au Canada, 28 % de femmes occupent des postes à la haute direction des entreprises, ce qui place le pays parmi les leaders en Occident, dont la moyenne s’établie à 20 %. Voilà le résultat d’un sondage mené par le cabinet d'experts conseils Raymond Chabot Grant Thornton auprès de 11 000 sociétés à capital fermé dans 39 pays.
Au chapitre de la place des femmes à la haute direction des entreprises, le Canada est devancé par des pays comme la Thaïlande, la Russie, les Philippines et la Chine notamment parce que leur économie est en évolution rapide et que de multiples occasions de progression de carrière se concrétisent. Mais le Canada fait mieux que des pays à l’économie comparable comme les pays scandinaves, la France, l’Espagne et les États-Unis.
Une progression lente mais tangible
Selon le même sondage effectué en 2004 au Canada, les femmes occupaient 22 % des postes à la haute direction d’une entreprise du secteur privé, ce qui démontre une évolution. « Cela illustre la volonté de nombreuses entreprises de permettre à leurs employées de gravir les échelons. Je pense néanmoins que beaucoup de travail reste à faire dans ce domaine », affirme Louise Martel, associée responsable de la pratique de recrutement de cadres chez Raymond Chabot Grant Thornton.
Une étude de 2009 portant cette fois sur les conseils d’administration des 500 plus grandes entreprises du Canada montrait que ceux-ci étaient composés à 14 % de femmes, une augmentation de un point de pourcentage par rapport à 2007. Aux États-Unis, la proportion était de 15 % en 2009.
« Bien qu’il serait souhaitable que la progression soit plus rapide, il est indéniable que les femmes atteignent de plus en plus de postes de direction et qu’elles occupent davantage de sièges au sein des conseils d’administration, estime Mme Martel. D’ailleurs, 58 % des places dans les universités du Québec sont occupées par des femmes, qui évolueront dans un environnement de travail bien différent de celui qu’ont connu celles qui les ont précédées. »