Fortement éprouvé par les difficultés qu'ont connues ses activités européennes, le fournisseur d'équipement industriel GLV entend miser sur d'autres régions du monde pour trouver la croissance au cours des prochains mois.
L'entreprise québécoise a sombré dans le rouge à son deuxième trimestre en raison de graves problèmes survenus au sein de deux de ses divisions européennes spécialisées dans le traitement des eaux.
GLV a essuyé une perte de 9,6 millions $ (22 cents par action) au cours de la période qui a pris fin le 30 septembre, alors qu'elle avait dégagé des profits nets de 719 000 $ (deux cents par action) pendant le trimestre correspondant de l'année dernière.
Les résultats sont bien en deçà des attentes des analystes financiers sondés par Thomson Reuters, qui tablaient en moyenne sur une perte de 10 cents par action.
La perte trimestrielle s'explique également par l'augmentation des frais d'amortissement à la suite de l'acquisition de la firme autrichienne Christ Water Technology (CWT), aux intérêts accrus sur la dette et à des pertes de change.
« Même si cela prend plus de temps que prévu pour constater les pleins bénéfices de l'acquisition de CWT, nous continuons de croire qu'il s'agissait de la bonne décision », a déclaré jeudi le président et chef de la direction de GLV, Richard Verreault, au cours d'une téléconférence avec les analystes financiers.
Il faut dire que l'achat de CWT, au coût de plus de 150 millions $, a grandement contribué à la progression du chiffre d'affaires de GLV, qui s'est établi à 168,7 millions $, en hausse de 65 pour cent par rapport à la même période de l'an dernier.
La filiale de traitement des eaux de GLV, Ovivo, a subi une perte d'exploitation de 1,76 million $, alors qu'elle avait dégagé un bénéfice d'exploitation de trois millions $ l'an dernier. En excluant les pertes des deux divisions problématiques, Ovivo aurait enregistré un bénéfice d'exploitation de 6,9 millions $.
Pour sa part, la division de l'équipement pour l'industrie des pâtes et papiers a vu ses revenus et sa rentabilité augmenter, après plusieurs années difficiles.
M. Verreault a rappelé que GLV avait mis en place un plan de redressement des deux divisions européennes, lequel comprend notamment un resserrement des processus d'approbation et de gestion des contrats.
Or, ces mesures nuiront à la croissance des revenus. Pour limiter les dégâts, GLV accentuera ses efforts dans les secteurs de l'alimentation, de la microélectronique, de l'énergie et des municipalités, qui s'annoncent prometteurs.
De la même façon, GLV veut accroître sa présence en Asie, dans les marchés industriels des États-Unis et au Moyen-Orient.
Malgré tout, l'entreprise a revu à la baisse ses prévisions de revenus pour l'exercice en cours, qui passent d'une fourchette de 700 à 750 millions $ à une fourchette de 675 à 700 millions $. Par contre, la direction croit toujours qu'Ovivo pourra atteindre une marge bénéficiaire de 10 pour cent d'ici la fin mars 2012.
Le carnet de commandes de GLV se chiffrait à 428,2 millions $ à la fin septembre, contre 452,1 millions $ trois mois plus tôt.
L'action de GLV, qui emploie 2300 personnes dans le monde, a clôturé à 6,70 $ jeudi, en hausse de deux pour cent, à la Bourse de Toronto.