La mixité sociale dans le logement se réduit depuis 30 ans aux Etats-Unis, où les personnes à faibles revenus habitent de plus en plus souvent dans des quartiers pauvres, tout comme les personnes à hauts revenus dans des quartiers riches, relève une étude publiée mercredi.
Selon le Pew Research Center, 28% des foyers américains à faibles revenus étaient logés en 2010 dans un secteur où prédominent les faibles revenus, contre 23% en 1980, alors que 18% des foyers à hauts revenus résidaient dans un quartier majoritairement riche, contre 9% il y a 30 ans.
Des dix villes les plus peuplées des Etats-Unis, New York est l'agglomération où cette ségrégation pour les personnes à faibles revenus est la plus notable, avec 41% d'entre elles vivant dans un quartier à majorité pauvre. Concernant la concentration des hauts revenus, Houston et Dallas au Texas (sud) sont en haut du tableau, avec 24% et 23% respectivement.
Les quartiers habités par la classe moyenne ou à revenus divers sont passés à 76%, contre 85% en 1980, ajoute l'étude qui s'est appuyée sur les chiffres du recensement dans 27 des 30 plus grandes agglomérations américaines.
Il y a également de plus en plus de quartiers pauvres (18% contre 12% il y a 30 ans) et riches (6% contre 3% en 1980).
Les politiques locales de logement, les tendances migratoires des populations ou encore l'économie locale peuvent expliquer ces disparités, indique le rapport.
L'étude note que les villes à forte ségrégation sont souvent celles qui ont connu ces 30 dernières années un afflux massif de population, comme Houston et Dallas au Texas ou Miami en Floride (sud-est), qu'il s'agisse d'immigrés peu qualifiés à bas revenus, de salariés très qualifiés ou de retraités à hauts revenus.