Des restes de table au biogaz, c'est pour bientôt, du moins dans les grands centres, comme le montre la création d'un programme d'immobilisations de 500 M$ du gouvernement du Québec.
La Communauté métropolitaine de Québec (CMQ) a annoncé son intérêt à faire appel à cette aide financière. «Les investissements requis pour faire face à l’accumulation des matières organiques dépassent de beaucoup la capacité de payer des municipalités de la CMQ», a dit le président de la Commission et maire de Québec, Régis Labeaume.
Avec ce programme, les municipalités pourront faire l'acquisition de «digesteurs anaérobiques» pour la production de biogaz. Cette énergie pourrait être éventuellement vendue à des établissements qui se chauffent au mazout.
La CMQ souligne que plus de 40% des matières résiduelles produites par les citoyens de son territoire sont constituées de matières organiques pouvant être compostées.
Le Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets (FCQGED), qui regroupe de 90 organismes environnementaux, a qualifié ce programme d'immobilisations de 500 M$ «d'avancée importante». Avec un bémol toutefois, la digestion anaérobie ou méthanisation, ne constitue pas une méthode universelle. «On devra s'assurer que cette annonce ne désavantagera pas les municipalités qui désirent se lancer dans des programmes de compostage, ce qui est peut-être plus approprié en région», a dit Louis Charest, président du FCQGED.