Un train Intercité Paris-Limoges a déraillé vendredi en fin d'après-midi dans l'Essonne, en gare de Brétigny-sur-Orge, faisant au moins sept morts et "des dizaines de blessés", selon un bilan provisoire communiqué vers 18H45 par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
Un bilan "en constante évolution", a mis en garde le ministre, qui a expliqué que plusieurs wagons étaient couchés.
Le train s'est scindé en deux pour une raison encore inconnue en arrivant à grande vitesse en gare de Brétigny-sur-Orge, selon une source policière. "Une partie du train a continué à rouler, tandis qu'une autre s'est couchée sur le flanc sur le quai", a indiqué cette même source.
Sur les clichés postés par tgorguet sur Instagram, apparaît un wagon de train qui a déraillé, est monté sur un quai et a emporté une partie de la toiture de ce quai. Un autre wagon de ce train est sur le flanc et un panache de fumée s'en dégage. Sur une autre photo postée sur ce réseau par bizilandry, une rame RER à deux étages se trouve aux abords du train intercité endommagé.
Sur une photo prise de plus près et mise en ligne sur Twitter par @AichaKurdish un des wagons du train est couché sur le flanc et éventré au niveau de son toit. Un homme en polo blanc qui semble en sortir est pris en charge par un jeune homme, probablement un pompier.
Les causes de l'accident ne sont pour l'heure pas connues et un bilan précis était impossible à établir en fin d'après-midi. "Ce n'est pas une collision et ce n'est pas un problème de vitesse", selon une source interne à la SNCF qui a ajouté n'avoir "aucune idée de ce qui a pu se passer".
"Il y a plusieurs morts", avait indiqué à l'AFP, avant Manuel Valls, un responsable des secours qui a ajouté qu'il était impossible pour l'heure d'établir un bilan précis, un wagon s'étant couché avec des passagers sans doute incarcérés à l'intérieur. Il y a "plusieurs dizaines de blessés", a ajouté une autre source au sein des secours.
Le train "Intercités" (ex-train Corail) numéro 3657 parti de la gare de Paris-Austerlitz et à destination de Limoges a déraillé à 17H14, selon la SNCF, qui annonce qu'un numéro vert sera "prochainement activé".
Le train circulait sur le tracé de la ligne du RER C.
"On a déclenché le plan +nombreuses victimes+, le plan rouge", a indiqué à l'AFP la préfecture de l'Essonne.
Le plan rouge, déclenché à 17h23, est "destiné à organiser" les secours en cas "d'événement provoquant un nombre élevé de victimes", selon le site du ministère de l'Intérieur.
"Spectacle apocalyptique"
Le ministre des Transports Frédéric Cuvillier, était attendu sur place, tout comme le PDG de la SNCF, Guillaume Pépy. "Je n'ai pas d'éléments pour le moment", a-t-il indiqué à l'AFP à 18H00.
Selon le maire PS de Brétigny, Bernard Decaux, sur place et interrogé par le Parisien, "trois rames sont enchevêtrées les unes derrière les autres devant la gare et une quatrième couchée un peu plus loin vers le sud. Je n'ai aucune idée du bilan. On me dit juste qu'il risque d'être très lourd, il y a des gens blessés par le ballast".
"Tout le monde court dans tous les sens. C'est la panique. C'est un spectacle apocalyptique. Nous essayons d'organiser les choses, mais nous dépendons des pompiers. Nous sommes tous en train de nous parler difficilement. Nous allons ouvrir des salles à la mairie", a-t-il ajouté.
Des dizaines de voitures de pompiers et de police étaient stationnés devant la gare, au milieu de badauds massés derrière des barrières de sécurité, a constate une journaliste de l'AFP. Tout le quartier de la gare était bouclé pour permettre le travail des secours.
La circulation sur les grandes lignes a été coupée au départ et à l'arrivée de la gare d'Austerlitz à Paris. Ce vendredi est un jour de grand départ en vacances.