Les représentants syndicaux et patronaux du secteur de la construction amorceront un sprint de négociations, vendredi, alors qu'une menace de grève pourrait paralyser tous les chantiers du Québec dès lundi.
L'Alliance syndicale est venue à l'Assemblée nationale, jeudi, pour se plaindre de la lenteur des pourparlers avec l'Association de la construction du Québec (ACQ).
Le porte-parole de l'Alliance, Yves Ouellet, a déclaré lors d'une conférence de presse qu'aucun progrès n'a été constaté aux trois tables sectorielles où les syndicats et les patrons sont conviés dès vendredi.
L'Alliance syndicale dispose d'un mandat pour déclencher un débrayage dès le lundi 17 juin, tandis que l'ACQ a de son côté en poche un mandat de lock-out, à exercer si jamais les moyens de pression des travailleurs étaient jugés excessifs.
La négociatrice de l'ACQ, Lyne Marcoux, a affirmé que la partie patronale est prête à rencontrer les représentants syndicaux depuis septembre dernier, date prévue pour le début des pourparlers. Mme Marcoux a pointé vers la décision de l'Alliance d'annoncer son mandat de grève, vers la fin de mai, alors que les négociations devaient s'intensifier.
Le 30 mai, les syndicats avaient annoncé qu'à défaut d'entente, leurs 170 000 membres déclencheraient une grève qui paralyserait les secteurs résidentiel, commercial et industriel, ainsi que celui du génie civil.
M. Ouellet A expliqué que l'ACQ réclame des concessions inacceptables sur les horaires, sur le taux des heures supplémentaires ainsi que pour réduire les coûts lors d'une sixième journée de travail.
Les travailleurs souhaitent obtenir des hausses salariales annuelles successives de 3 pour cent, 2,75 pour cent et 2,75 pour cent pour la durée de la prochaine convention collective.