Les syndicats de la construction ont pressé les représentants patronaux, jeudi, de s'assoir à la table de négociation sans quoi les 170 000 travailleurs déserteront les chantiers dès lundi.
Yves Ouellet, porte-parole de l'Alliance syndicale, a déploré la passivité de l'Association de la construction du Québec (ACQ), à l'approche d'une possible grève dans le secteur.
Selon M. Ouellet, les discussions sont dans un cul-de-sac aux trois tables sectorielles où les syndicats et les patrons sont conviés.
Le 30 mai, les syndicats avaient annoncé qu'à défaut d'entente, leurs membres déclencheraient une grève qui paralyserait les secteurs résidentiel, commercial et industriel, ainsi que celui du génie civil.
M. Ouellet a déclaré jeudi que l'ACQ a intérêt à faire traîner les pourparlers puisque aucune rétroactivité n'est prévue si jamais il y a une entente avec les syndicats.
Les représentants syndicaux se sont présentés en point de presse munis de sac de couchage pour illustrer leur disponibilité à négocier jour et nuit.
M. Ouellet a expliqué que l'ACQ réclame des concessions inacceptables sur les horaires, sur le taux des heures supplémentaires ainsi que pour réduire les coûts lors d'une sixième journée de travail.
Le syndicaliste a affirmé que la dernière grève générale dans la construction remonte à 1976.