Des ailerons de requins vendus sur les marchés asiatiques proviennent d'espèces protégées. C'est ce qu'a découvert des chercheurs américains dont les travaux sont publiés mardi dans la revue ESR, faisant état de recherches portant sur les espèces en voie d'extinction.
Les analyses médico-légales, dont des tests ADN, ont permis aux scientifiques de l'institut pour la science de la protection des océans de l'université américaine de Stony Brook de déterminer l'origine géographique de ce mets très apprécié.
Malheureusement, les chercheurs ont noté qu'un certain nombre d'ailerons de requins vendus sur les étals de l'ancienne colonie britannique proviennent d'espèces menacées. Ils ont découvert que quelque 21% des ailerons examinés venaient de populations de squales en danger et vivant dans l'ouest de l'océan Atlantique.
Résultats : ils réclament que les règles d'exploitation commerciale des requins-marteaux et de cinq autres espèces soient renforcées, notamment lors de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) qui se tiendra en mars 2010 au Qatar.
«Ce commerce existe depuis des années, dans l'ombre», et il «doit cesser de fonctionner dans le secret», a affirmé Demian Chapman, l'un des principaux auteurs de la recherche.
Les ailerons de requins mijotés en soupe sont considérés comme un mets raffiné et leur prix atteint 120 dollars américains le kilo sur les marchés de Hong Kong.