Voici trois éléments à souligner dans l’annonce de la Banque du Canada ce matin du maintien du taux directeur à 1 %.
1-2013, retour au plein régime
D’une part, la Banque s’attend à ce que l’économie canadienne tourne à plein régime à partir du troisième trimestre 2013. C’est un trimestre plus tôt par rapport à l’estimation faite par l’institution en octobre dernier. La Banque croit maintenant que la croissance économique a été de 2,4 % en 2011 et qu’elle sera de 2 % en 2012, et 2,8 % en 2013.
2-Récession plus grave en Europe
D’autre part, si la Banque s’attendait déjà en octobre dernier à ce que l’Europe connaisse une brève récession, elle pense désormais qu’elle sera « plus profonde » et qu’elle durera « plus longtemps ».
« La Banque suppose encore que les autorités européennes mettront en œuvre les mesures suffisantes pour contenir la crise, bien que cette hypothèse soit nettement entachée de risques à la baisse », a écrit la Banque dans son communiqué, qui ne précise pas quelles sont ses attentes quant à la durée de cette récession européenne.
Soulignons qu’en octobre, la Banque du Canada était l’une des premières, sinon la première banque centrale à clairement affirmer qu’une récession guettait la zone euro.
3-Croissance et inflation plus faible
Puis, la conjoncture extérieure fait en sorte que « le taux de croissance projeté pour la période à venir est plus modeste qu’envisagé précédemment ». En plus de la situation européenne, la croissance aux États-Unis continuera à un rythme plus modeste puisque Washington assainit ses dépenses et que les ménages diminuent leur endettement.
Les exportations contribueront faiblement à la croissance, ajoute la Banque, et le ralentissement en Chine qui était anticipé va envoyer le prix des matières premières sous les estimations précédentes de la Banque.
Par ailleurs, la cible quant à l’inflation n’a pas changé. L'agence fédérale prévoit que le taux d’accroissement de l’Indice des prix à la consommation (IPC) global et l’indice de référence baissent en 2012, avant de remonter et d’atteindre 2 % au troisième trimestre de 2013.