Bon lundi! Voici 10 informations qui méritent votre attention en ce lundi 1er décembre.
1-Le baril de pétrole a chuté lundi à son plus bas depuis cinq ans, pénalisé par la décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) de ne pas réduire son plafond de production. À Londres, le Brent pour livraison en janvier, la référence au Québec, a atteint un plus bas depuis octobre 2009, à 67,53$US. Depuis le début de l'année, l'or noir a chuté de plus de 37%. Et il pourrait chuter jusqu’à 30$US le baril, a dit le président du géant Canadian Natural Resources, Murray Edwards. Même si l’OPEP déclare en quelque sorte la guerre aux producteurs américains, qui ont inondé le marché avec le pétrole issu des schistes, ces derniers n’ont pas l’intention de réduire leur production de sitôt, ont dit des experts au Wall Street Journal. Comme il est peu coûteux d’extraire ce pétrole des formations géologiques, les producteurs réduiront leurs dépenses plutôt que leur production.
2-Bombardier (Tor., BBD) attirera-t-elle de nouveau l'attention des investisseurs, qui délaissent en masse le secteur des ressources? Le titre a remonté de 19% au cours des trois derniers mois et pourrait séduire d'autres investisseurs qui déplacent leur argent hors des producteurs de matières premières. La firme Canaccord Genuity a placé lundi Bombardier sur sa liste de titres préférés du moment, et a réitéré l'achat de l'avionneur montréalais et sa cible de 5,50$. Plusieurs facteurs incitent la firme à être positive à l'égard de Bombardier, dont l'accélération des tests sur les avions du CSeries, ainsi qu'un meilleur flux de commandes pour cette famille d'appareils.
3-La première séance boursière de décembre devrait s’amorcer dans le rouge. Vers 7h45, les contrats à terme sur les indices S&P 500, Dow Jones et Nasdaq affichent des reculs de 0,41%, 0,31% et 0,20% respectivement. Les investisseurs se montrent nerveux après la publication d'un indicateur faisant état d'un fort ralentissement de la production manufacturière en Chine en novembre. Par ailleurs, une avalanche de données économiques seront publiées cette semaine au sud de la frontière. Les investisseur surveilleront de près les données sur l’emploi attendues vendredi.
4-L'achalandage à Expo Québec a fondu de 26 % cet été, la pire performance depuis au moins sept ans, selon des données consultées par Le Soleil. «Un désastre total», imputable au virage de l'administration Labeaume, tonne le chef de l'opposition officielle à la Ville de Québec, Paul Shoiry. En 2008, pas moins de 411 000 personnes ont pris part à la fête estivale. Ils n'étaient plus que 309 000 en 2013. La dernière présentation d'Expo Québec a vu la pire chute depuis 2008, alors que seulement 227 703 personnes ont pris part au rendez-vous - une baisse de 81297 personnes en un an. La chute s'avère de 45 % depuis 2008.
5-Chuck Magro, président et chef de la direction du géant des angrais Agrium, prononce une allocution à la tribune du Cercle canadien de Montréal. (13h, hôtel Omni Mont-Royal, 1050, rue Sherbrooke Ouest, Montréal). Le fonds norvégien KLP, qui gère 76,7 milliards de dollars canadiens d'actifs au profit de fonctionnaires et employés du secteur public, a annoncé lundi l'exclusion d’Agrium, à qui il reproche de s'approvisionner en phosphate depuis le Sahara occidental - territoire annexé par le Maroc.
6-Le ministre de l'Économie, Jacques Daoust, le ministre des Transports et ministre responsable de la région de Montréal, Robert Poëti, le maire de Montréal, Denis Coderre, et la présidente-directrice générale de Montréal International, Dominique Anglade, prennent part à une conférence de presse concernant une acquisition impliquant une entreprise montréalaise dans le secteur des technologies de l'information. (15h30, Notman House, 51, rue Sherbrooke Ouest, Montréal)
7-En négociation pour le renouvellement de leur convention collective depuis deux mois, les quelque 900 travailleurs de l'usine PACCAR de Sainte-Thérèse, dans les Laurentides, ont été mis en lock-out à minuit samedi soir. Le syndicat Unifor affirme que la direction de PACCAR avait annoncé à ses salariés que sa politique «pas de contrat, pas de travail» s'appliquerait dès l'échéance de la convention collective, donc à minuit samedi soir. Quelque 76 % des employés syndiqués de l'usine de camions des Laurentides se sont prononcés contre la dernière offre patronale, dimanche.
8-Les commerçants québécois n'ont guère matière à se réjouir du Cyberlundi, à part quelques grandes enseignes. «Ça fait mal», résume Léopold Turgeon, pdg du Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), à La Presse. Les détaillants québécois ne sont pas équipés pour participer à la fête. À peine une entreprise sur deux a un site Internet et une sur huit offre les transactions en ligne, selon une analyse du Centre facilitant la recherche et l'innovation dans les organisations (CEFRIO). Toujours selon cet organisme, les consommateurs ne font pas confiance aux petits commerçants en ligne : 41 % considèrent les achats sur leurs sites comme sécuritaires, contre 67 % pour les grands détaillants franchisés. Près de la moitié des Québécois font des achats en ligne, mais seulement un dollar sur quatre est dépensé au Québec.
9-Le gouvernement russe s'attaque à Danone. Le géant français, qui possède des installations à Boucherville, est accusé par le ministre de l'Agriculture russe de produire du lait et des yaourts de mauvaise qualité, et contribue à la fermeture des petites laiteries nationales. C'est la critique sévère qu'a émis le ministre de l'Agriculture russe à l'encontre de la société française, présente depuis vingt ans sur ce marché. «Dans ces produits étrangers, il y a au maximum 20% de lait véritable (acheté en Russie, ndlr). Le reste, c'est du mélange d'huile de coco et de palmier et autres ajouts», a déclaré Nikolaï Fedorov, faisant allusion à la fois à Unimilk, filiale russe de Danone et à Vimm Bill Dann, propriété de Pepsico. Danone exige un démenti.
10-Le Concorde est peut-être disparu il y a plus de dix ans, mais les avions supersoniques pourraient revenir dans le ciel d’ici quelques années. Les gens d’affaires et les personnes bien nanties pourraient se procurer des appareils qui vont deux fois plus vite que les appareils commerciaux actuels. Au moins deux entreprises travaillent sur la conception de ces avions qui pourraient permettre de faire la liaison New York Londres en quatre heures plutôt que sept. Aerion, une entreprise du Nevada, est en train de mettre au point un jet d’affaires de 110M$US capable d’accueillir 12 passagers. La société a déjà des dépôts d’une douzaine de clients. Elle vise lancer son premier appareil en 2022.
Sources: Communiqués, Presse canadienne, La Presse, Le Soleil, Le Figaro, Wall Street Journal, AFP