Les clients d’IGA qui font leur épicerie en ligne pourront dorénavant profiter de la même variété de produits que celle offerte chez leur marchand de quartier.
Il s’agit là de la principale amélioration apportée par l’enseigne IGA à son site d’épicerie électronique. Depuis son introduction en 1996, ce dernier permet aux consommateurs de commander et payer leurs aliments en ligne, pour ensuite les cueillir ou se les faire livrer au travail ou à domicile.
«Pour la première fois, les clients pourront se connecter directement sur l’assortiment de leur épicerie préférée, affirme Alain Dumas, directeur principal, communication et stratégie numérique de Sobeys. Du coup, au lieu de faire leur choix dans un catalogue d’environ 15 000 produits, les clients pourront choisir leurs produits dans un catalogue qui pourra en compter jusqu’à 30 000.»
IGA refuse net de communiquer les coûts de développement de son nouveau site transactionnel, tout comme l’importance des revenus qu’elle espère en tirer. Tout au plus, le représentant de Sobeys soutient que le site voit sa fréquentation croître de 20% par année depuis huit ans, et que s'il fallait absolument accoler un chiffre à ses ventes électroniques, elles s'approcheraient aujourd'hui de celles d'un magasin IGA Extra (40 000 à 50 000pi2), dont les ventes sont malheureusement... aussi tenues confidentielles.
Depuis le 17 février dernier, cinq magasins du Québec offrent l’ensemble de leur produits en ligne. Et d’ici un mois et demi, Sobeys prévoit que la majorité de ses 285 marchands IGA offriront le même service. Un total de 248 magasins s’étaient branchés à l’ancienne version électronique.
La nouvelle épicerie en ligne proposée permet aussi au client d’ajouter des spécifications à sa commande (le niveau de mûrissement de bananes par exemple), lui permet d’intégrer les promotions des circulaires, de consulter ses derniers achats, faits électroniquement ou en magasin, ou encore de faire une recherche par thème («Nouveautés» ou « Aliments du Québec» par exemple).
À l’autre bout de la chaîne, un nombre croissant d’épiciers disposeraient d’employés exclusivement dédiés à la préparation de commandes. L’assemblage de ces commandes a été fixé à 4$ (taxes en sus) pour le consommateur et le coût de la livraison, dans les heures ouvrables suivant la commande, varie selon le marchand. Si les uns l’offrent gratuitement, d’autres chargeraient jusqu’à 10$ pour ce même service.
En raison de ces frais, IGA remarque que la commande moyenne en ligne atteint les 150$, alors qu’elle varie entre 30$ et 40$ en magasin. De plus, IGA estime que 25% des clients en ligne ne sont pas des «clients naturels » de ses magasins, ce qui lui permet de profiter des revenus de clients que ses marchands ne pourraient rejoindre autrement.
Cela dit, même si les cafétérias de bureau et Centres de la petites enfance (CPE) se sont avérés être des clients inattendus de l'épicerie en ligne, IGA maintient que la «famille traditionnelle de deux adules et deux enfants» représente encore 70% de sa clientèle. «Nous recevons toute sorte de témoignages de parents reconnaissants, confie M. Dumas l'oeil attendri, nous remerciant de leur permettre de faire leur épicerie de la maison, confortablement installée à 21 heures, après avoir donné le bain et couché la marmaille».
Sobeys, une filiale en propriété exclusive d'Empire Company Limited (Tor.,EMP.A), compte plus de 330 postes d'essence et 1 500 magasins au pays, des enseignes Sobeys, Safeway, IGA extra, Thrifty Foods, IGA, Foodland, FreshCo, Price Chopper, Lawtons Drugs, Rachelle-Béry, Needs, Marché Bonichoix et Les Marchés Tradition. L'entreprise de 125 000 employés a déclaré des revenus de 21 G$ en 2014.
Depuis janvier 2015, le titre d'Empire Co a progressé de 5,93% à la Bourse de Toronto et de 22,31$ ou 31,64% depuis un an. La valeur de son action a clôturé ce 4 mars, à 92,90$, en hausse de 0,08$ ou 0,09%.