Pour approvisionner ses supermarchés au Québec, Walmart a recruté 80 nouveaux fournisseurs locaux d’aliments frais et transformés. « Et on espère en trouver d’autres ! », soutient Chantal Glenisson, vice-présidente principale de l'exploitation chez Walmart pour l’est du Canada. Des discussions avec 120 fournisseurs potentiels avaient eu lieu.
Parmi les élus, on retrouve notamment Agropur (division Fromages fins), Aliments Fontaine Santé, Les Jardins Paul Cousineau (brocoli et choux fleur), Vergers Paul Jodoin (pommes), Les Spécialités Prodal (charcuteries du Breton et Paysan), la boulangerie Première Moisson, et Olymel (marques Flamingo et Lafleur).
Le processus pour entrer nos tomates en magasin a été ardu mais aujourd’hui, on est très contents, dit le directeur du développement des Serres Nouvelles Cultures (à Sainte-Sophie dans les Laurentides), André Michaud, qui avait pris la peine de se déplacer pour assister à l’inauguration du magasin de Laval, en bordure de l’autoroute 13, ce matin.
l tenait à voir « quelle est l’offre totale dans la tomate » et comment se positionnent ses tomates biologiques, vendues 1,97 $ la barquette d’au moins une livre. « Je constate que Walmart prend la moitié moins de marge de profit sur les produits bios, ce qui est une forme de discrimination positive. Ce n’est quand même pas rien. C’est tout un choix éditorial », a raconté André Michaud à LesAffaires.com.
Chez Charcuterie La Fernandière, de Trois-Rivières, le directeur général Yanick Gervais observe lui aussi que Walmart est « agressif sur les prix ». Ses saucisses, qu’elles soient au bacon et cheddar ou encore de veau, y sont vendues 3,47 $. Dans les autres supermarchés, le prix peut atteindre 4,09 $. « Quand on voit 40 ou 50 cents de moins sur un paquet, ce n’est pas rien. Ils semblent avoir une stratégie pour que leur arrivée soit remarquée ».
Chantal Glenisson, vice-présidente principale de l'exploitation chez Walmart pour l’est du Canada, jure que les prix affichés dans le magasin de Laval ne sont pas exceptionnellement bas en raison de la présence des médias qui prennent des photos. Hormis les prix spéciaux affichés dans la circulaire, il s’agit de prix réguliers, dit-elle.
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Pour le moment, l’épicerie compte 7500 produits (sku) différents, ce qui n’inclut pas les produits nettoyants ou la nourriture pour animaux. Dans le frais (périssable), on en compte 1500.
L’assortiment a été adapté au marché québécois, notamment au rayon de la boulangerie, de la charcuterie et des fromages.
« De 36 pieds de frigo pour la charcuterie, on est passés à 86 pieds », donne en exemple Chantal Glenisson.
Le choix de fromages est tellement vaste que les Ontariens « veulent la même chose », ajoute-t-elle. « Peut-être qu’on va tellement bien faire les choses qu’on va changer les Walmart dans tout le Canada ! »
Distribution rapide depuis Vaudreuil
Étant donné que le nombre de supermarchés Walmart est limité, l’entreprise ne possède pas encore de centre de distribution. Mais une entente a été conclue avec un entrepôt à Vaudreuil qui fait du « cross-docking ». Les aliments y sont livrés le matin et ils prennent la route des magasins en fin de journée. Cela est extrêmement rapide par rapport à la concurrence mais il ne faut pas oublier que les quantités sont extrêmement minimes pour le moment.
« On sort les aliments très très rapidement, raconte Chantal Glenisson. On ne veut pas que le stock demeure dans l’entrepôt longtemps, pour des raisons de qualité.
Certains fournisseurs, comme les Serres Sagami, livrent leur marchandise directement en magasin. Du moins pour l’instant, puisque les adresses sont peu nombreuses (il y aura 6 ou 7 supermarchés d’ici la fin de l’année).
Cette lente entrée dans le marché québécois « donne la chance à de nouveaux fournisseurs de s’ajuster à notre rythme, indique la responsable des opérations pour l’Est du Canada. C’est une bonne base pour planifier la suite. On est un peu dans le néant en ce moment. On se fie sur l’Ontario mais on sait que le consommateur québécois est différent », explique Chantal Glenisson.
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