Peter Simons a bien l’intention de ne pas rater son entrée en scène au Canada anglais. Et pour ce faire, c’est au moins 25M$ que le président des magasins Simons entend investir dans son implantation au sein du mythique West Edmonton Mall.
En entrevue avec LesAffaires.com, ce dernier a confié avoir la ferme intention de construire à Edmonton un magasin phare, «un flagship» qui saura attirer l’attention du pays sur la chaîne québécoise, en affaires depuis 1840.
La semaine prochaine, Simons tiendra une conférence de presse pour confirmer son implantation en 2012 au sein du West Edmonton Mall, encore à ce jour l’un des plus vastes centres commerciaux d’Amérique du Nord. Le détaillant privé, qui compte déjà sept magasins au Québec, devrait y occuper un espace de quelque 100 000pi2.
«Ce sera un flagship, c’est certain. Nous sommes à repenser le concept . C’est une maladie chez moi, a commenté M. Simons. À chaque nouveau magasin, nous voulons qu’il soit à la fine pointe de la connaissance, qu’il soit mieux que tous les autres.»
Ce dernier confirme également qu’après des années d’efforts, un magasin Simons devrait ouvrir aux Galleries D’Anjou en 2013.
Douze magasins au Canada
D’ici là, le détaillant poursuivra ses efforts afin de multiplier sa présence ailleurs au Canada anglais. Outre Ottawa, où Simons peine à s’implanter, ce dernier imagine d’autres ouvertures – une douzaine- à Vancouver, Toronto, Calgary et Winnipeg.
«Mais la tâche n’est pas aisée, admet M. Simons. Nous ne sommes pas dans une ère de construction de centres commerciaux.» Au contraire, ce concept tend à souffrir autant de la multiplication des mégacentres (comme le Dix30, à Brossard) que des achats sur Internet, une avenue qu’exploite Simons de plus en plus.
Les États-Unis, via Internet
«Depuis mai dernier, nous sommes déjà à notre troisième version de site, relate M. Simons. Notre courbe d’apprentissage a été on ne peut plus rapide !»
Mais les choses se passent bien, apparemment. Au point où l’entreprise prévoit avant longtemps l’ouverture de son site à la clientèle américaine. «Une fois la technologie maîtrisée, le défi en est surtout un de logistique, pour l’acheminement des marchandises achetées, dit-il, rejetant d’un même coup toute prétention de tenter ainsi de courtiser le marché américain.
Le développement de Simons, assure-t-il, passera d’abord par l’Ouest du pays. Pas question, assure-t-il, de se lancer dans l’exploration du marché américain. Du moins pour l’instant.