« Safeway et Jean Coutu ne sont pas à vendre […] Si ces entreprises étaient à vendre on les regarderait, mais je le répète, elles ne le sont pas », a fait savoir le président et chef de la direction de Metro, Eric Richer La Flèche.
Comment le savez-vous ? Elles vous l’ont dit ? a alors demandé un journaliste qui voulait savoir si des discussions avaient déjà eu lieu. Il n’a pas véritablement eu droit à une réponse.
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Une semaine après avoir annoncé la vente de près de la moitié de sa participation dans Couche-Tard, l’épicier n’était pas prêt à annoncer ce qu’il fera des 412 M$ de profits nets ainsi obtenus, hormis le rachat de 2 millions d’actions additionnelles. Aucune décision n’a encore été prise et « rien ne presse », a-t-on indiqué en marge de l’assemblée annuelle, mardi.
Mais le président pas n’a pas nié être à l’affut de toutes les occasions d’acquisition qui pourraient se présenter au Canada.
Eric Richer La Flèche a reconnu que la croissance était un défi de tous les instants, compte-tenu de l’offensive de Walmart en alimentation, de l’accroissement du nombre de pieds carrés d’épicerie en Ontario et de l’arrivée imminente de Target. « [C’est un défi] que nous avons su le relever au cours des dernières années et j’espère que ça va continuer, a-t-il dit. Les acquisitions sont une solution de rechange intéressante, si une occasion se présentait. »
« On a un bon bilan, on peut regarder n’importe quelle acquisition au Canada, c’est certain », a ajouté le grand patron du 2e plus gros employeur du Québec.
À ses côtés, le chef de la direction financière, François Thibault, n’a pas voulu préciser quel montant Metro serait en mesure d’emprunter pour réaliser une acquisition majeure. Mais il a assuré que l’épicier avait « beaucoup de flexibilité ».
La décision de Metro de vendre 10 millions d’actions de Couche-Tard (à 47,90 $ pièce) laisse croire aux experts du milieu que l’épicier québécois prépare un gros coup. Les cibles d’acquisition les plus probables sont Safeway Canada, Jean Coutu, Overwaitea et Familiprix. Eric Richer La Flèche n’a pas voulu commenter les rumeurs qui courent lorsqu’il a été questionné à ce sujet par des actionnaires, se contentant de dire qu’il était « sage de cristalliser ce gain ».
Si les secteurs de la pharmacie et de l’épicerie permettraient tous les deux de réaliser des synergies (Metro possède les pharmacies Brunet), les gains seraient plus importants du côté de l’alimentation « étant donné que notre taille est plus forte dans l’épicerie », a indiqué Eric R. La Flèche, avant d’ajouter qu’il était toutefois « difficile de généraliser ».