Au yeux de Credit Suisse, le projet d’acquisition de Rona constitue pour l’américaine Lowe’s, rien de moins qu’une «distraction inutile».
C’est ce que soutient l’analyste Gary Balter, de la firme de courtage Credit Suisse, dans une note aux investisseurs publiée à la suite de la présentation de résultats décevants du détaillant américain.
Lowe's a dévoilé hier (lundi, 20 août) un bénéfice par action de 0,65$ US au deuxième trimestre, soit 0,05 $ US de moins que prévu par les analystes. Il n’en fallait pas plus pour que son action en souffre (-5,78%) à la Bourse de New York, et que des analystes réduisent leur cible.
L’analyste de Credit Suisse estime que les prévisions de bénéfices et l’évaluation de Lowe’s sont raisonnables. Son secteur d’activité serait par ailleurs tout aussi porteur que les autres domaines.
Qu’à cela ne tienne, qualifiant le projet d’achat de la canadienne Rona de «distraction inutile à ce moment-ci», le new-yorkais Gary Balter écrit ne pas prévoir qu’une telle transaction se conclue aussi rapidement que certains l’espéraient.
«Nous ne prévoyons pas la réalisation de cette transaction aussi rapidement étant donné le contexte politique du Québec», écrit-il, sans plus de précision.
Barclay’s, une autre firme de courtage, se montre tout aussi critique à l’endroit des intentions expansionnistes de Lowe’s au Canada.
Dans un rapport étoffé, produit à l’intention de ses clients investisseurs, l’analyste Alan M. Rifkin soutient que Lowe’s ferait mieux de mettre ses efforts ailleurs que dans le projet d’acquisition de Rona.
«À notre avis, écrit-il, Lowe’s devrait se concentrer (…) au redressement de ses activités américaines, au lieu de continuer de s’intéresser à Rona en ce moment.»
Hier, le titre de Lowe’s a terminé à 26,26$US, en baisse de 1,61$US, ou de 5,78%. Celui de Rona a reculé de 0,30$, ou de 2,17%, à 13,50$.