Les membres du conseil d’administration de Rona se réuniront d’urgence en fin d’après-midi aujourd'hui pour convenir ensemble de la meilleure stratégie à adopter face à l’offensive d’Invesco.
Ce matin, le deuxième actionnaire en importance de Rona a émis un communiqué réclamant la tenue d’une assemblée extraordinaire afin de destituer les onze membres du conseil d’administration et les remplacer par des nouveaux. Rona est demeurée silencieuse depuis.
Selon ce qu’a pu apprendre LesAffaires.com, les membres se réuniront à 16h30 ce 14 novembre 2012 afin de discuter de la meilleure réaction à communiquer au public et aux actionnaires. Rappelons que depuis la démission surprise de Robert Dutton, vendredi dernier, Rona se retrouve sans président et chef de la direction à la barre.
«L’entreprise émettra un communiqué de réaction dès après cette réunion, a déclaré à LesAffaires.com, Valérie Lamarre, porte-parole de Rona. Mais à l’heure actuelle, je ne saurais vous dire quand ce communiqué sera diffusé. Le sera-t-il ce soir ou demain matin ? Rien n’est certain.»
Québec suit le dossier
Par ailleurs, l'attachée de presse du ministre de Finances du Québec, Mélanie Malenfant, a confié à LesAffaires.com que le gouvernement du Québec n'était pas indifférent face au sort du conseil de Rona.
«Rona est une entreprise importante que l'on veut conserver au Québec et le ministre Nicolas Marceau suit la situation de très près», a déclaré l'attachée de presse.
Invesco Canada est le deuxième plus important actionnaire de Rona, après la Caisse de dépôt et placement du Québec dont les participation représentent un peu plus de 14% des actions de Rona.
La société de gestion de Toronto contrôle elle 12 339 911 actions de RONA, représentant environ 10,16 % des actions ordinaires en circulation du détaillant.
Invesco a appuyé l'été dernier l'offre d'acquisition de 1,76G$ de l'américaine Lowe's, une offre que le conseil de Rona, présidée par l'avocat Robert Paré, a rejeté du revers de la main. L'actionnaire ontarien avait par la suite ouvertement critiqué la gestion du dossier par Rona.
Selon les réglements actuel, un vote d'une majorité simple (50% +1) des titulaires d'actions de Rona suffirait pour obtenir la destitution du conseil actuel.
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