Une restructuration majeure des activités de la montréalaise Reitmans est devenue plus que nécessaire, estime RBC Marché des capitaux.
Dans une note aux investisseurs, l’analyste Tal Wooley, écrit qu’après des années de croissance nulle ou négative, le plus important détaillant pour femmes au pays est mûr pour une «révision stratégique majeure» de ses activités. L'entreprise de Montréal doit présenter ses résultats du quatrième trimestre aujourd'hui.
Reitmans, souligne-t-il, sort de six années de ventes comparables négatives, ce qui laisse supposer un réseau des enseignes Reitmans, Smart Set, RW&Co., Penningtons, Addition Elle et Thyme Maternity trop étendu. L’entreprise compte actuellement 923 magasins sous son aile, 14 de moins qu’en 2012 à pareille date.
Sa traversée du désert, poursuit l’analyste de la RBC, «a été plus longue que celle de la plupart des détaillants, comme le Groupe Forzani, The Bricks ou Rona (...) », qui ont connu des difficultés ces dernières années.
La concurrence nouvelle de Target, ou encore renouvellée de Joe Fresh, La Baie d'Hudson et Ann Taylor y sont évidemment pour quelque chose. Mais d'autres joueurs, comme Laura, Jacob et Le Château se battent contre les mêmes concurrents que Reitmans, insiste M. Wooley.
En conséquence, ce dernier appelle à une restructuration rapide des activités de Reitmans et abaisse son cours cible de 30%, de 18$ à 12$.
LesAffaires.com révélait plus tôt cette semaine que l'entreprise avait remercié une soixantaine d'employés de son siège social de la rue Sauvé Ouest, à Montréal, au cours des dernières semaines. Nos tentatives afin d'obtenir des explications de l'entreprise sont demeurées vaines.
Peu après 10h00, son action se négociait à 9,67$ à la Bourse de Toronto, en baisse de 0,33$ ou de 3,30%. Depuis un an, son titre a reculé de 5,25$, ou de 34,43%.