Le fabricant américain de jouets Mattel a fait mieux que prévu en 2012, avec un bénéfice net annuel en hausse de 1,0% sur un an, à 776,5 millions de dollars, et de solides ventes à l'international, même si sa fameuse poupée Barbie a moins fait recette.
Le bénéfice rapporté au nombre d'actions et hors éléments exceptionnels, mesure la plus regardée par le marché, s'établit à 2,47 dollars, selon un communiqué publié vendredi. C'est nettement supérieur aux 2,18 dollars attendus par les analystes.
Le groupe dont le siège est basé à El Segundo (Californie, ouest des États-Unis) a en revanche fait moins bien que prévu au cours du quatrième trimestre, crucial pour le secteur avec les Fêtes de fin d'année.
Son bénéfice trimestriel par action et hors éléments exceptionnels est ressorti à 1,12 dollar, 3 cents de moins que ce qui était prévu. Le bénéfice net trimestriel a baissé de 17,3% à 306,5 millions de dollars sur un an.
Cette contre-performance du groupe est due à une provision de 137,8 millions de dollars passée dans ses comptes, Mattel ayant dû payer les frais d'avocats de la compagnie MGA, fabricant de Bratz, la poupée rivale de Barbie. Les deux groupes sont engagés dans un feuilleton judiciaire depuis 2008.
Malgré une légère progression annuelle (+2%), les ventes du leader mondial des jouets sont un cheveu en deçà des attentes aussi bien sur l'ensemble de l'année qu'au seul dernier trimestre. Elles se sont élevées respectivement à 6,42 milliards et à 2,25 milliards, contre 6,46 milliards et 2,29 milliards attendus.
L'activité des marques phares est contrastée.
Les ventes de Barbie ont baissé de 3% sur l'année et même un peu plus pendant la période des fêtes de fin d'année (-4%). En revanche, les ventes des petites voitures Hot Wheels ont progressé de 2% sur un an, comme au dernier trimestre. Idem pour les jeux pour nourrissons Fisher Price, dont le chiffre d'affaires a augmenté de 4% sur un an et même de 6% entre octobre et décembre. Enfin, les ventes des poupées American Girl ont bondi de 11% sur un an et de 13% pendant les fêtes.
Fort d'une amélioration de sa rentabilité, Mattel a décidé de gâter ses actionnaires. Il va leur verser un dividende annuel de 1,44 dollar par action, en hausse de 16% comparé à l'année précédente. Le fabricant de jouets a aussi racheté 2,3 millions de ses propres actions pour 78 millions de dollars.
« Nous avons encore enregistré une autre bonne année avec des ventes record (...) notamment à l'international », a commenté le PDG Bryan Stockton, cité dans le communiqué. « Ces résultats sont particulièrement encourageants au vu de la conjoncture économique particulièrement difficile et des coûts » de production, a-t-il ajouté.
Mattel, qui a acheté fin 2011 la société HIT Entertainment, propriétaire de nombreuses licences pour enfants en bas âge, dont « Thomas le petit train », n'a pas indiqué l'impact de sa nouvelle acquisition dans ses résultats.