En un an, le projet de vente au détail du Groupe d’alimentation MTY, spécialiste québécois dans la restauration rapide, n’a pas progressé d’un iota.
C’est ce que son président et chef de la direction a dû avoué hier, à la suite d’une question d’un actionnaire à l’occasion de l’assemblée générale annuelle, qui se tenait dans un grand hôtel du centre-ville de Montréal.
Tout en demeurant à l’agenda, ce projet de ventes de produits dans les marchés d’alimentation du produit ne fait tout simplement plus partie des priorités de la direction, a expliqué le président, Stanley Ma. «Des gens nous ont approché. J’y pense encore, mais disons que ce projet ne se trouve pas au sommet de ma pile.»
À l'instar des Rôtisseries Saint-Hubert, Mikes et Commensal, lesquels se sont lancés dans l'aventure il y a quelques années, MTY annonçait à pareille date l’an dernier vouloir commencer à distribuer ses produits dans les marchés d'alimentation.
«Cela se fera bientôt, avait-il alors assuré, ajoutant que les premiers produits de MTY seraient disponibles sur les tablettes des épiceries québécoises, entre six et huit mois après l’assemblée des actionnaires de mai 2011.
La gamme exacte de produits offerts en épicerie restait encore à définir. Mais il était déjà établi que MTY vendrait ses produits sous les noms de ses enseignes les plus connues, telles que Thaï Express, Sushi Shop, et TacoTime.
Au cours d’un long exposé, M. Ma a expliqué que des discussions avaient été entreprises avec des partenaires et que les responsables de l’ancienne usine de transformation d’Aliments Martel, près de Québec, dont MTY est devenue copropriétaire, n’attendaient que cela.
Mais les acquisitions successives de Mr Sub, Jugo Juice et Koryo BBQ en cours d’année auraient forcé la direction à prendre du recul face à ce projet. L’intégration de nouvelles acquisitions (comptabilité, exploitations, bases de données) est plus ardue qu’on ne l’imagine, a-t-il expliqué. «Sans compter, a-t-il ajouté, qu’il y a toujours beaucoup d’émotions impliquées», ce qui a souvent pour effet d’allonger les procédures.
«C’est toujours à l’agenda, c’est quelque chose qu’on va faire éventuellement. Ce qui ne veut pas dire dans cinq ans, mais pas non plus demain matin. Dans 6 mois, ou peut-être un an, on va voir ce qu’on pourra faire.»
Rappelons que c’est pour cette raison, entre autres, que l'entreprise a acheté, en décembre 2010, l'ancienne usine de transformation alimentaire d'Aliments Martel, à Saint-Romuald, en banlieue de Québec. La transaction de 3,3 M$ lui a permis d'acquérir 51% des actifs de l'usine de 60 000pi2, en partenariat avec Les Aliments Flavio, de Saint-Hyacinthe, et Nipun inc, de Toronto.
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