PRIMEUR. Victime de la popularité des outils technologiques, le Groupe Pierre Belvédère et ses filiales, dont ses boutiques Essence du papier, se sont placés sous la protection de la loi sur la faillite et l’insolvabilité, a appris LesAffaires.com.
Le distributeur d’articles de papeterie (cahiers, cartes de souhait), de jeux éducatifs et d’accessoires divers pour le bureau et la maison, fait face à des créances de 14,6M$, auxquelles il faut ajouter une créance d'un peu plus d'1M$ provenant de sociétés associées. Une situation qui force l'entreprise à restructurer ses activités.
«La technologie a donné un dur coup à l'industrie du papier. Les cartes de souhaits et les agendas ne se vendent pas comme avant. Nos ventes ont diminué de 40%», explique son président, Guy Bélanger, qui relativise l'importance des dettes de l'entreprise. En excluant le paiement des baux de boutiques qui fermeront, ce dernier estime davantage à quelque 11M$, le montant des sommes en remboursée.
Fondée par Pierre Desmarais en 1960, l'entreprise a été rachetée par Guy Bélanger en 1994, en partenariat avec le Fonds de solidarité de la FTQ. Depuis, l’entreprise de Montréal a ouvert six boutiques (Essence du papier) et a acquis en 2005, la société Semikolon, en Allemagne.
Selon les documents présentés, du total des dettes de la société Pierre Belvédère (14,6M$), la moitié seulement sont des créances garanties. La Banque Royale du Canada réclame à elle seule 4,8M$, tandis qu’Investissement Québec déclare un manque à gagner de 2,49M$.
Au nombre des 200 créanciers non garantis, le Fonds d’investissement de la culture et des communication (FICC) de Montréal, Exportation et développement Canada pourraient perdre le plus, avec des manques à gagner respectifs de 1,5M$ et 1,24M$.
Les deux autres sociétés du Groupe, les boutiques Essence du papier, de Montréal, Brossard et Toronto, et Semikolon international, se sont également placées sous la protection des tribunaux.
Le syndic associé au dossier, Sylvain Lapointe, de Blumer Lapointe Tull & Ass, évalue à environ 1M$ les créances propres au réseau de boutiques Essence du papier. De même manière, Semikolon, filiale responsable de la distribution de ses produits en Europe, ferait face à des créances d'un peu plus de 50 000$.
En attendant que le Groupe, ses filiales et ses centaines de créanciers parviennent à trouver un terrain d'entente, leurs activités se poursuiveraient normalement. En 2012, le groupe d'entreprises associées au Groupe Pierre Belvédère a réalisé des ventes, soutient M. Bélanger, d'«environ 30 M$». L'entreprise compte à son actif quelque 225 travailleurs.