Les employés d'un cinquième Couche-Tard viennent d'obtenir leur accréditation syndicale. Les travailleurs du dépanneur de la rue Antoine-Faucon, à Pierrefonds, dans l'ouest de l'Île de Montréal, s'affilient à la Centrale des syndicats nationaux.
«Nous allons les appuyer jusqu'au bout dans leur démarche d'obtenir une première convention collective qui reconnaît leurs contributions à la rentabilité de Couche-Tard», dit David Bergeron-Cyr, vice-président de la Fédération du commerce-CSN.
Par ailleurs, les employés du Couche-Tard de Saint-Liboire, en Montérégie, rencontreront leur employeur du 13 au 15 février pour négocier une première convention collective dans une succursale de la chaîne. Ceux du dépanneur de l'arrondissement de Saint-Hubert, à Longueuil rencontreront eux aussi la direction bientôt.
Les syndiqués revendiquent notamment des «boutons de panique» reliés à une centrale en cas d'urgence et des suivis psychologiques en cas de vol à main armée. Ils réclament également des dispositions pour assurer le respect des lois sur la santé et la sécurité, quatre journées de maladie, deux congés fériés, ainsi que l'octroi des postes, des vacances et la planification des horaires en fonction de l'ancienneté.
«C'est évident que seule la force du mouvement syndical peut équilibrer le rapport de force entre un géant comme Couche-Tard et les gens vivant au salaire minimum», affirme dans un communiqué Jean Lacharité, vice-président de la CSN responsable des campagnes de syndicalisation.
Les employés du dépanneur de Pierrefonds ont déposé leur demande d'accréditation syndicale à la Commission des relations de travail en dépit de la fermeture de deux des quatre autres dépanneurs récemment syndiqués. En 2011, Couche-Tard a fermé sans préavis ses succursales montréalaises des rues Jean-Talon (angle Iberville) et Saint-Denis (angle Beaubien).
Le porte-parole de Couche-Tard n'a pas rappelé LesAffaires.com pour commenter la nouvelle.