L’incertitude demeure à Princeville dans l’attente d’une décision d’Olymel de reconstruire ou non l’usine de transformation de bacon, ravagée par les flammes il y a une semaine.
Par la voix de son porte-parole, Richard Vigneault, l’entreprise affirme vouloir prendre tout le temps nécessaire pour décider du sort final de cette usine de bacon, un marché aux prises à une vive concurrence américaine, souligne-t-il.
Dans un communiqué émis ce matin, la direction d'Olymel rappelle que compte tenu de la taille de l'investissement que nécessiterait la reconstruction, elle se devait d'abord de procéder à une analyse approfondie des conditions du marché dans ce secteur.
Les coûts de production moins élevés aux États-Unis conduiraient les fabricants américains à livrer une féroce concurrence aux produits d’ici tant au Canada qu'au sud de la frontière. La force du dollar canadien par rapport au dollar américain a aussi grugé de manière importante les revenus qu’Olymel tire de ses exportations.
La direction d'Olymel n'exclut donc aucun scénario pour l'avenir et affirme qu'il est encore trop tôt pour arrêter une décision sur la reconstruction de l'établissement de Princeville. «Même si une partie des installations a été épargnée par le sinistre, l'ampleur des dommages ne permet pas d'envisager une reprise des opérations à court terme», peut-on lire dans le communiqué de l’entreprise.
«Dans ce contexte, notre analyse doit nous permettre d'évaluer la possibilité de conjuguer la production de bacon qui était réalisée à Princeville à d'autres opérations, soutient le président-directeur général d'Olymel, Réjean Nadeau. Nous devons aussi évaluer la possibilité la possibilité de faire évoluer la vocation de l'établissement, avant d'arrêter une décision définitive sur le sort de nos installations de Princeville. La situation exige un plan d'affaires solide à long terme et nous allons y investir tous les efforts nécessaires.»
La cause de l'incendie n'est pas encore connue. Olymel, une propriété de la Coop fédérée du Québec et du Groupe Brochu, dit toujours attendre des rapports des services de police et d’incendie, ainsi que des compagnies d’assurance.
Embauches temporaires
En attendant, Olymel a mis en œuvre ce matin un plan de relocalisation temporaire destiné à ses quelque 180 ex-employés de Princeville, forcés au chômage depuis une semaine. La direction est allé présenté son plan aux employés ce matin.
Ce plan permettra à ces anciens employés de se voir accorder la priorité d’embauche temporaire à ses usines de Drummondville (usine de bacon) Trois-Rivières (surtransformation), Vallée-Jonction (abattage, découpe et désossage de porcs), Ste-Rosalie (découpe et surtransformation) et de St-Hyacinthe (désossage de fesses de porcs).
«En raison des vacances estivales, nous n’avons aucune inquiétude de pouvoir profiter de l’expérience de travail de tous ceux qui voudront continuer de travailler pour nous, à tout le moins jusqu'en septembre», a expliqué M. Vigneault
Les conditions d'emplois et les dispositions des conventions collectives en vigueur dans les divers établissements s'appliqueront aux employés qui veulent se prévaloir de cette offre. Les qualifications et le nombre d'années de service de chacun des employés concernés seront également pris en considération.
Enfin, si nécessaire, Olymel affirme qu’elle mettra aussi sur pied des services de transport entre Princeville et les divers autres établissements de l’entreprise.
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