Loblaw est moins bien placée que Walmart pour remporter la mise parce que les synergies à tirer sont moins importantes, les investissements à réaliser sont proportionnellement plus élevés et le chevauchement de ses magasins avec ceux de Target (estimé à 30-40 %) est plus problématique.
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Jamais à court d'imagination ni d'intrigue, l'analyste de CIBC, Perry Caicco, y va tout de même de diverses propositions qu'il aimerait bien voir se réaliser, en lisant entre les lignes.
Loblaw pourrait acheter la licence de Target au Canada et de ses marques maison, afin de les jumeler à sa propre collection de vêtements Joe Fresh et à celles de sa cousine irlandaise Primark, dans un nouveau concept de magasin où la place occupée par les aliments varierait selon les restrictions imposées aux anciens magasins de Target.
Vedette montante de la fast fashion, aux côtés de H&M, Zara et Mango, Primark est la propriété d'Associated British Foods, la branche britannique de la famille Weston, qui contrôle Loblaw.
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Avec 287 magasins dans neuf pays d'Europe, Primark s'apprête d'ailleurs à ouvrir ses huit premiers magasins de vêtements dernier cri à petit prix, de 70 à 100 000 pi2 chacun, dans des établissements sous-loués de Sears, dans le nord-est des États-Unis. Le premier est prévu à Boston à la fin de 2015.
«Si une licence de Target n'intéresse pas Loblaw, l'épicier pourrait faire entrer les magasins Primark au Canada ou les jumeler avec ses épiceries au rabais No Frills», échafaude M. Caicco.
Une troisième stratégie consisterait à réunir Joe Fresh, Loblaw et Shoppers dans un magasin hybride. L'assortiment s'adapterait aux restrictions de chacun des baux, à la démographie et à la concurrence locales, ainsi qu'à la proximité d'autres Loblaw.
«Stratégiquement, ce serait une occasion fascinante pour Loblaw d'ajouter 4 à 5 G$ à ses revenus, tout en créant une nouvelle expérience de magasinage.»
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