La vente de marchandise à un peu plus d'un dollar est une façon pour le détaillant au rabais Dollarama de se donner plus de flexibilité face à l'inflation, a expliqué jeudi son chef de la direction, Larry Ross.
"Je ne voudrais pas encore vendre tout à un dollar", a lancé M. Ross lors d'une conférence téléphonique, après que la chaîne de "magasins à un dollar" eut fait état d'un bénéfice en hausse de 23 pour cent pour son plus récent quatrième trimestre grâce à de meilleures ventes.
L'inflation est plus élevée qu'elle ne l'a été dans les deux dernières années, a précisé M. Ross, et elle est ressentie par les plus importants fournisseurs de Dollarama, essentiellement en Chine.
"Alors l'environnement multi-prix que nous avons mis en place nous permet d'être plus flexible tout en restant attentionné vis-à-vis du type de valeur que nous offrons à nos consommateurs", a-t-il fait valoir.
Depuis deux ans, Dollarama (TSX:DOL) vend des ses marchandises à des prix oscillants entre un et deux dollars.
Les produits coûtant plus d'un dollar ont représenté 42 pour cent des ventes au quatrième trimestre, comparativement à 30 pour cent pour la période correspondante l'année précédente, a indiqué le chef de l'exploitation, Stéphane Gonthier, lors de la conférence téléphonique.
M. Rossy affirme ne pas savoir à quel moment les ventes des items coûtant plus d'un dollar représenteront plus de la moitié des ventes. "Ce qui est certain, c'est que ça ne va pas aller dans le sens inverse, a-t-il dit. La structure de prix continuera à évoluer à la hausse _ je ne suis pas certain à quelle vitesse."
La société de Montréal a fait état d'un bénéfice de 42 millions $, soit 56 cents par action, pour le trimestre terminé le 30 janvier, comparativement à un bénéfice de 34 millions $, ou 45 cents par action, pour la même période un an plus tôt.
Les ventes ont progressé de 12,3 pour cent à 408,7 millions $, par rapport à celles de 364,1 millions $ réalisées l'année précédente, aidées par l'ouverture de 49 nouveaux magasins tout au long de l'exercice 2011.
Les ventes des magasins ouverts depuis au moins un an, un indicateur clé de la performance des détaillants, ont avancé de 5,3 pour cent.
Sur l'ensemble de l'exercice, le bénéfice s'est chiffré à 116,8 millions $, contre 72,9 millions $ lors de l'exercice précédent.
Le chiffre d'affaires annuel a progressé de 13,3 pour cent à 1,42 milliard $ en 2010, par rapport à 1,25 milliard $ l'année précédente. Les ventes des magasins comparables ont avancé de 7,3 pour cent.
M. Rossy s'attend à ce que Dollarama ouvre environ 50 nouveaux magasins pendant l'année fiscale 2012.
Fondée en 1992, Dollarama compte aujourd'hui 652 magasins à travers le pays. La chaîne vend un peu de tout, de la nourriture en conserve aux fournitures de cuisine, en passant par les articles de décoration saisonnière et les cahiers à colorier.
L'action de Dollarama a retraité jeudi de 63 cents à la Bourse de Toronto, pour clôturer à 30,12 $.