Ouvrir de petits commerces et offrir un éventail de nouveaux produits tels des vêtements et des petits appareils électroménagers.
Voilà deux des principales facettes de la nouvelle stratégie de Best Buy Canada pour contrer un phénomène qui gagne en popularité en Amérique du Nord: le showrooming.
Le showrooming est une pratique qui consiste à évaluer physiquement un produit chez un commerçant, comme Best Buy et Walmart, pour ensuite l’acheter à meilleur prix chez un détaillant en ligne.
Le showrooming représente un défi de taille pour les détaillants traditionnels, qui doivent assumer les coûts importants liés à l’exploitation de magasins.
Un des plus importants bénéficiaires de ce phénomène est le géant de la vente en ligne, Amazon.com
Le showrooming est plus répendu aux États-Unis qu'au Canada, mais il gagne en popularité de ce côté-ci de la frontière. La direction canadienne de Best Buy prend très au sérieux cette menace et la concurrence de Amazon.ca.
«Le showrooming est un concept qui repose entièrement sur le prix, c’est une question de perception d’obtenir les plus bas prix quelque part. Quand les concurrents qui vendent exclusivement en ligne n’ont plus l’avantage du prix, honnêtement, ils n’ont plus d’autres avantages», a expliqué au Financial Post Mike Pratt, président de Best Buy Canada.
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Détaillant généraliste
La division canadienne de Best Buy, qui exploite 220 grandes surfaces sous les enseignes Best Buy et Future Shop, va commencer à ouvrir des points de vente de 5000 pieds carrés (comparativement à 25 000 à 36 000 pieds carrés pour ses magasins actuels), dans le cadre d’un projet pilote qui vise à mieux intégrer ses activités en ligne et ses établissements de briques et de mortier dans des plus petits marchés.
Ces nouveaux magasins proposeront une sélection limitée de produits et auront des kiosques Web qui offriront aux clients l’accès à tout l’éventail de produits de BestBuy.ca et FutureShop.ca.
Les deux premiers commerces ouvriront cet automne à Vancouver et à Brockville, en Ontario.
Best Buy Canada emprunte la stratégie d’Amazon: utiliser le pouvoir du Web pour diversifier son offre et proposer une multitude de nouvelles gammes de produits, allant des vêtements aux petits appareils électroménagers en passant par les meubles.
«Lancer des gammes de produits qui ne font pas partie de notre noyau traditionnel figure parmi nos stratégies de croissance», a expliqué M. Pratt au Financial Post.
Le détaillant ajoute environ 2000 nouveaux produits par mois et met en place l’infrastructure pour augmenter la cadence à un rythme se situant entre 5000 et 8000 items par mois.
Le patron de Best Buy prévoit que les revenus tirés de ces nouveaux produits, qui se situent présentement à quelques centaines de milliers de dollars, atteindront «plusieurs millions de dollars» au cours de la prochaine année.
Le détaillant ne conservera pas toute la marchandise offerte en stocks; il fera affaire avec des fournisseurs.
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