Transat A.T. a procédé ce matin à une réorganisation d'Air Transat, provoquant le départ de son président et l'abolition immédiate d'une cinquantaine de postes administratifs.
Le voyagiste a confirmé la nouvelle par communiqué, peu après 14 heures ce jeudi, soit quelque deux heures après que les coupes eurent commencé à faire l'objet de manchettes dans les médias.
Au total, Transat a supprimé 47 postes, en majorité administratifs et non syndiqués, dont 39 étaient toujours occupés. Des pertes d'emplois ont eu lieu à Montréal, Toronto et Vancouver.
«Nous aurons ainsi une structure mieux adaptée pour faire face aux défis de demain», a expliqué le président et chef de la direction de Transat A.T., Jean-Marc Eustache, dans une brève déclaration.
Selon nos informations, les pilotes et agents de bord sont épargnés par cette nouvelle vague de suppressions d'emplois. Le personnel navigant, le personnel d’entretien et les magasiniers ont récemment accepté plusieurs concessions. En outre, les concessions des agents de bord auraient permis des économies annuelles de 8,5M$, précise Anne Boulet, représentante du Syndicat canadien de la fonction publique.
Par contre, cette réorganisation entraîne le départ du président d'Air Transat, Allen B. Graham. Sa succession sera assurée à compter d'aujourd'hui par Jean-François Lemay, nommé directeur général d'Air Transat.
Chez Transat depuis 2011, M. Lemay cumulera ces nouvelles fonctions avec celles de vice-président, Ressources humaines et gestion du talent de Transat. Le président sortant, M. Graham, quittera Air Transat officiellement le 30 juin prochain.
Cette réorganisation ne supposerait «aucune diminution de service pour les voyageurs» et «n'affecte aucunement les opérations», selon le communiqué de l'entreprise.
En restructuration depuis 2011, Transat a pour objectif d’améliorer son bénéfice d’exploitation de 35 M$.
Plus tôt en avril, Air Transat annonçait sa décision de rapatrier à l’interne l’exploitation de certains vols moyen-courrier au départ du Canada vers le Mexique, les Caraïbes et la Floride.
Cette mesure devait permettre à l’entreprise des économies globales de 8M$ en 2013, 15M$ en 2014 et 30M$ par année en 2015 et par la suite, tout en maintenant la flexibilité de s’adapter à la demande saisonnière grâce à son entente d’affrètement avec Canjet Airlines. Une mesure qui fut très bien accueillie par les analystes.
À 15h30, l'action de Transat A.T. se négociait à 5,23$, en baisse de 0,06$ ou de 1,13%. Depuis le début de l'année, son titre a reculé de 0,64$, ou de 10,79%.