Hier, les représentants de douze entreprises, parmi lesquelles le suisse ABB, les allemands Deutsche Bank, E.ON, RWE, Siemens, l’espagnol Abengoa Solar et le groupe agroalimentaire algérien Cevital ont signé à Munich une «déclaration d’intention» en faveur de la construction d’un gigantesque réseau électrique autour de la Méditerranée.
Le projet Desertec pourrait générer deux millions d’emplois, selon eux, et couvrir 15% des besoins en électricité de l’Europe occidentale grâce à des centrales solaires thermiques.
«La question n’est pas de savoir si nous pouvons le faire, mais comment nous allons le faire», a insisté le président de l’assureur Munich Re, à la tête de l’aventure industrielle. «Si nous ne répondons pas maintenant au problème du réchauffement climatique, cela nous coûtera, au bout du compte, beaucoup plus cher. Nous le savons à Munich Re car nous sommes concernés par les catastrophes naturelles», a ajouté l’assureur.
Les déserts africains pourraient-ils alimenter l’Europe occidentale en électricité? «Ce n’est pas une vision. C’est une mission», assurent les initiateurs de «Desertec Industrial Initiative», un projet estimé à 400 milliards d’euros (635 milliards de dollars canadiens). «C’est la plus grande initiative privée prise contre le réchauffement de la planète, claironnent-ils. Si tout fonctionne, nous pourrions construire la première centrale solaire thermique en 2015.»
Les organisations de protection de l’environnement ont accueilli positivement l’initiative. «Les groupes énergétiques, les instituts financiers et les industriels donnent l’exemple au monde entier. Mais le projet ne doit pas rester lettre morte!» a insisté le porte-parole de Greenpeace.
Source: Le Temps, Le Monde