Barack Obama a recruté parmi les anciens conseillers de Bill Clinton pour sa nouvelle équipe. Ainsi, l’ancien secrétaire au Trésor de Clinton de 1991 à 1993, Tim Geithner, assurera ce rôle une fois encore sous la férule d’Obama.
Cet ancien professeur en économie de Harvard est le président de la banque centrale de New-York. Il a joué un rôle actif dans le rachat de Bear Stearns par JP Morgan ainsi que dans les décisions stratégiques pour Lehmann Brothers et AIG. Il a aussi servi dans les institutions internationales, par le chinois et le japonais lui donnant une stature internationale pour aborder le caractère mondial de la crise économique.
Par ailleurs, le poste de président du Conseil Économique National revient à Larry Summers, également membre de l’équipe de Bill Clinton. Celui de chef du conseil des conseillers économiques de la Maison blanche à l'universitaire Christina Romer. La responsabilité pour les politiques internes, notamment la santé et le social, a été attribué a Melody Barnes.
Plan de relance massif
Barack Obama présentera les grandes lignes de son plan de relance de l’économie américaine. L’objectif principal est de créer 2,5 millions d’emplois d’ici 2011. Mais Barack Obama n'a pas voulu se prononcer sur le montant envisagé, alors que des rumeurs circulaient dans la presse américaine sur des chiffres allant de 500 milliards à 1000 milliards.
Il s'est contenté de dire que le plan serait "massif" et aurait pour objectif de faire rebondir rapidement l'activité économique. Il vise aussi à prendre une longueur d'avance sur les politiques à long terme pour assurer la durabilité de la croissance.
Les dépenses envisagées porteront ainsi sur les infrastructures routières, sur les réfections aux écoles et sur l'infrastructure en énergie verte. Le plan de relance comprendra aussi des baisses d'impôts pour la classe moyenne alors que les riches seront appelés à en payer davantage.
Sauvetage financier en parallèle
Barack Obama a aussi insisté sur le plan de sauvetage du secteur financier qui continue en parallèle du plan de relance économique. Il dit être en contact téléphonique avec le secrétaire d'État Henry Paulson et le président de la Réserve fédérale Ben Bernanke pour s'assurer que les décisions adéquates soient prises en temps voulu.
Le futur président souhaite cependant que son équipe économique apporte plus de clarté et de transparence à la gestion de ce plan de sauvetage.
Au sujet du plan de soutien au secteur automobile, Barack Obama s'est dit en faveur d'une aide mais a avoué avoir été surpris par l'absence de chiffres et de projets de la part des dirigeants de ces entreprises lorsqu'il ont demandé l'aide du Congrès.
Aussi Barack Obama approuve-t-il la décision du Congrès de leur demander de revoir leur copie et de revenir avec un plan précis. Celui-ci devrait, selon lui, porter sur la viabilité à long terme, le progrès énergétique et la compétitivité internationale pour un secteur qui a été trop longtemps résistant au changement.