Le contentieux porte sur un nouveau régime d'invalidité de courte durée que Postes Canada voudrait faire passer et qui avait été rejeté par neuf employés sur dix, selon les syndicats.
Les employés qui s’y opposent sont représentés par le Syndicat des employés des postes et communications (SEPC), un Elément de l'Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC), laquelle compte 160 000 membres.
Seuls 2 100 de ces membres travaillent à Postes Canada. Il s'agit d'employés administratifs et techniques qui ne traitent pas le courrier.
Le vote de grève à l'échelle nationale a été tenu dans le cadre d'assemblées des membres entre le 1er et le 17 octobre 2008.
Postes Canada s'est dite "très déçue" de la décision du syndicat de rompre les négociations. Elle estime que son offre contenait des changements importants dans le but de résoudre plusieurs des préoccupations du syndicat.
Mais le syndicat n'est pas satisfait. «Postes Canada a récemment signé des conventions collectives avec d'autres groupes importants de membres de son personnel et ne leur a jamais imposé un régime d'invalidité de courte durée», a déclaré John Gordon, président national de l'AFPC.
Les syndicats discutent aussi des augmentations de salaires proposées. Postes Canada a aussi déposé une augmentation de salaire de 2,25 % par année pour chaque année d'une convention de quatre ans. La SEPC en voudrait 3 % par année pendant trois ans.
John Gordon a signalé que les négociations sont rompues, mais que le syndicat est disposé à retourner à la table n'importe quand si Postes Canada décide d'engager des négociations véritables, notamment sur la clause d'invalidité de courte durée demeure «tout à fait inacceptable».
La convention collective conclue entre SEPC-AFPC et Postes Canada est expirée depuis le 31 août 2008. Le syndicat a signifié l'avis de négocier le 1er mai 2008 et les négociations ont commencé le 4 juin 2008.