« Je doute que la chute des taux d'occupation soit terminée à Londres », a-t-elle dit lors d'une discussion en marge du MIPIM, le grand congrès annuel de l'immobilier mondial qui vient de se terminer à Cannes. « Ils pourraient encore baisser de 20 %. »
Conséquemment, la baisse de la valeur des investissements de la Caisse dans ce pays ne serait pas terminée. À Paris, où la SITQ a inauguré l'an dernier sa nouvelle tour T1, occupée en totalité par GDF-Suez, Mme Brunel ne s'attend pas à une stabilisation prochaine du marché et veut attendre avant de recommencer à acheter des immeubles. « On ne va pas se précipiter pour investir, dit-elle. Ce n'est pas le moment. »
Elle se réjouit tout de même de ce que l'immobilier dans la capitale française s'est avéré plus stable qu'à Londres. « Paris est le marché qui se comporte le mieux en Europe, dit Mme Brunel. Il n'a pas autant monté qu'à Londres, alors il a aussi moins baissé. »
La SITQ est tout de même restée prise avec ses immeubles européens. Alors qu'elle a vendu pour plus d'un milliard de dollars d'édifices canadiens l'an dernier pour rétablir la proportion d'actions dans son portefeuille après la chute des cours de la Bourse, elle n'a pas fait de grandes transactions en Europe. « L'année dernière, l'occasion ne s'est pas présentée de vendre des immeubles » en Europe, a confié Mme Brunel à lesaffaires.com.
Ça aurait pu être pire : la SITQ a failli louer une grande partie de la tour T1 à Lehman Brother l'an dernier, avant la faillite de la banque d'investissement américaine. Elle a finalement signé avec GDF-Suez. Elle convient l'avoir échappé belle. « C'est sûr qu'on peut se féliciter », dit-elle.