Le retard confirmé du premier vol de l’avion CSeries aura peu, si non aucun impact, sur le programme d’embauche de Bombardier.
C’est du moins ce qu’a soutenu la multinationale montréalaise qui présentait aujourd’hui ses résultats financiers du troisième trimestre, avec un bénéfice en hausse de 10% par rapport à l’année dernière.
La direction a profité de l’occasion pour confirmer qu’elle ne parviendrait pas à respecter son échéance du 31 décembre 2012 et qu'elle devait repousser la réalisation de son premier vol d’essai d’ici la fin de juin 2013.
Qu’à cela ne tienne, selon Haley Dunne, porte-parole de Bombardier, «le programme d’embauche de l’entreprise demeure inchangé», qu’il y ait ou non retard de production.
Au 30 septembre dernier, le programme de développement et de fabrication du CSeries occupait 1 750 travailleurs dans les installations de Bombardier de Montréal et Mirabel.
Au plus forte de la production de l’appareil, prévu en 2017, Bombardier estime que 3 500 personnes travailleront à l'assemblage de la nouvelle famille d’avions dans la grande région de Montréal et que 800 autres feront de même dans son usine de Belfast, en Irlande du Nord.
La production a beau être repoussée d’encore six mois, le service des ressources humaines de Bombardier assure qu’elle saura occuper, au moment prévu, l’ensemble du personnel embauché pour l’assemblage final de cet appareil.
«Avant le travail, il y aura de la formation, explique Mme Dunne. N’ayez craintes, nous estimons que ce retard n’aura pas d’impact significatif sur notre personnel.»
Selon les plans initiaux, la première livraison de l’appareil devrait être réalisée avant la fin de 2013. Si l’entreprise maintient toujours cet objectif, la direction reconnaît maintenant à mots couverts que cette date butoire puisse aussi ne pas être respectée.
Le carnet de la CSeries compte actuellement 138 commandes fermes, assorties de 214 options. Bombardier aimerait avoir enregistré 300 commandes fermes d’ici la fin de 2013.
Pour la période de trois mois terminée fin septembre, la montréalaise a réalisé un bénéfice net de 212 M$ US ou 0,12 $ par action, contre 192 M$ US ou 0,11 $ l’action au même trimestre il y a un an. Les analystes prévoyaient un bénéfice de 0,11$ par action.
Le titre de Bombardier se négociait à 3,49$ à 15h15 àa la Bourse de Toronto, en baisse de 0,12$ ou de 3,32%.