Bombardier n'a pas l'intention de fermer son usine d’assemblage d’avions Q400, en banlieue de Toronto.
Haley Dunne, porte-parole de Bombardier, l'a confirmé à LesAffaires.com. Des informations selon lesquelles Bombardier discuterait avec le gouvernement russe de la possibilité d’y ouvrir une usine d’assemblage du Q400 ont fait surface ces derniers jours.
«Nous n’avons pas l’intention de transférer les activités d’assemblage du Q400, du Canada vers la Russie», a déclaré avec insistance Mme Dunne, porte-parole de la division aéronautique de Bombardier.
Cette dernière n’écarte la possibilité qu’une autre usine d’assemblage de Bombardier puisse ouvrir en Russie, que ce soit pour l’assemblage du Q400, de certaines de ses composantes, ou encore d’un autre de ses appareils.
Bombardier cherche à se rapprocher du marché russe depuis des années. Si la Russie n’a jamais été un grand acheteur d’avions – préférant privilégier les avions de fabrications russes-, il constitue en contre partie un marché de grand intérêt pour la vente de matériels roulants (trains, tramway, etc.).
Selon les informations qui ont circulé, Bombardier aurait entrepris des pourparlers avec le ministère de l’Industrie russe il y a une dizaine de jours. La société aéronautique Aviakor, contrôlée par le milliardaire Oleg Deripaska, aurait également été impliquée dans les discussions.
Advenant un accord, Bombardier serait le premier constructeur étranger à démarrer une large production d'avion en Russie. Jusqu'ici, seul Boeing produisait localement des pièces détachées de son 787 Dreamliner. Safran produit lui des moteurs SaM 146 avec un partenaire russe.
Une entente avec Bombardier aurait pour effet de redonner vie à Aviakor, passablement au ralenti. Située à Samara, à 1000 km de Moscou, elle fabraquait le triréacteur Tupolev 154.
Depuis le début de l’année, le titre de Bombardier a chuté de 0,38$ ou de 9,36% à la Bourse de Toronto. pPeu après 13 heures, l'action de Bombardier se négociait à 3,58$, en baisse de 0,10$ ou de 2,72%.