« Pour être dirigeant de la Caisse, il faut avoir la passion du Québec, il faut avoir une attitude missionnaire dans le développement régional, et je me demande si M. Sabia a ça en lui », a commenté M. Campeau, qui dit tout de même vouloir laisser la chance au coureur.
La vente de la montréalaise BCE au fonds de pension ontarien Teachers n’est ainsi pas vu d’un bon œil par l’ancien pdg de la Caisse.
M. Campeau se base aussi sur la performance de M. Sabia à la tête de BCE pour questionner ses qualités de gestionnaire. « On rapporte qu’il est incapable de prendre des décisions, qu’il blâme les autres pour ses échecs, est-ce que c’est vrai? Je ne le sais pas, mais j’espère que non. »
Celui qui a dirigé la Caisse de 1980 à 1900 met en garde le nouveau dirigeant contre la recherche du rendement à tout prix, au détriment de la gestion du risque et sans prendre en compte l’intérêt du Québec.
Il faudra surveiller durant les premiers mois si M. Sabia préférera s’entourer de ses amis ou protéger le personnel compétent actuel de la Caisse, dit M. Campeau. « Quelle sera la langue de travail à la Caisse? Est-ce que les employés voudront lui faire plaisir en parlant anglais quand ils le rencontreront? »
Parmi les atouts de M. Sabia, M. Campeau souligne toutefois l’expérience de M. Sabia à la direction du Canadien National. « Je suis sceptique, mais je veux tout de même laisser la chance au coureur », affirme-t-il.
Les priorités de Michael Sabia