Bombardier Aéronautique observe de très près l’évolution de la situation au Japon et en particulier celle de ses fournisseurs, responsables de la fabrication de composants de plusieurs de ses avions d’affaires et régionaux.
C’est le cas par exemple de la multinationale Mitsubishi Heavy Industries (MHI) qui produit notamment les ailes et le fuselage de sa gamme d’avions Global, de même que les ailes de son Challenger 300.
En entrevue avec LesAffaires.com, la porte-parole de Bombardier Aéronautique, Haley Dunne, a dit observer la situation de ses fournisseurs au Japon de très près, confirmant du même souffle que tous les employés de Bombardier dans ce pays étaient sains et saufs.
«En ce moment, nous évaluons la situation», a-t-elle déclaré, ajoutant qu’au meilleur de ses connaissances, les troubles qui paralysent le Japon depuis près d’une semaine, n’ont occasionné aucun retard de production, de livraison ou d’assemblage, toute usine confondue.
Lorsque questionnée plus en détail sur les travaux d’évaluation faits par l’entreprise, Mme Dunne a répondu qu’il faudrait sans doute attendre les commentaires du vice-président de Bombardier Aéronautique, Guy Hachey, à la toute fin du mois de mars.
Même combat chez Boeing et Airbus
Boeing et Airbus vivent la même inquiétude. Même que le 787 Dreamliner de Boeing pourrait rencontrer de nouveaux retards de production si ses fournisseurs japonais connaissaient de trop longues perturbations, a déclaré plus tôt le responsable des avions commerciaux du groupe américain.
«Nous avons un peu de stocks, mais pas tant que cela. Je pense que si cela dure plus longtemps que plusieurs semaines, nous aurons des problèmes», a déclaré Jim Albaugh à la chaîne de télévision CNBC.
Les fournisseurs japonais pour le 787 Dreamliner comprennent Kawasaki Heavy Industries, Fuji Heavy Industries et Mitsubishi Heavy Industries.
Jim Albaugh a dit que Boeing cherchait à savoir si ses fournisseurs disposaient d'assez d'énergie pour poursuivre leurs activités, précisant que Boeing en saurait davantage dans le courant de la semaine.
Le Dreamliner accuse un retard de près de trois ans par rapport à son calendrier initial, en partie à cause de difficultés rencontrées au niveau de sa chaîne mondiale d'approvisionnements.
De son côté, Airbus refuse pour le moment de parler de tout impact économique en raison de la gravité de la situation. Aujourd'hui, douze fournisseurs japonais différents travaillent présentement pour l'A320, quinze pour les gammes A330-340 et vingt pour l'A380.