«Notre système financier a été qualifié d’ennuyeux. Il n’en demeure pas moins un modèle pour le monde». C’est en ces termes que Jim Flaherty décrit le système financier canadien qui mise sur l’équilibre entre l’efficience et la stabilité.
Dans le contexte de crise financière mondiale, les banques ont mieux résisté que celles des États-Unis ou d’Europe.
Alors que le G20 se penchera dès samedi sur les améliorations à apporter au système de réglementation mondiale, Jim Flaherty estime que chaque pays doit commencer par balayer devant sa porte avant de tenter d’ériger des règles supranationales.
À son avis, un bon système de régulation national repose sur cinq piliers:
1. Du capital suffisant pour amortir les risques associés à l’effet de levier.
2. Des marges de manœuvre en termes de capital et de liquidités suffisantes pour passer au travers d’une crise.
3. Des règles qui tiennent compte à la fois du cas particulier de chaque institution financière et du risque systémique.
4. Des marchés financiers plus transparents, notamment dans le cas des transactions hors-cote et des ventes à découvert.
5. Une coopération internationale plus étroite entre organismes de réglementation.
En marge de la rencontre du G20 ce weekend, Jim Flaherty a fait un appel pour que les voix des pays émergents soient entendues dans des plates-formes plus larges que le seul forum de stabilité mondiale.