Après Airbus jeudi, la transporteur aérien Air France a été mise en examen vendredi pour "homicides involontaires", en tant que personne morale, dans l'enquête sur le crash du Rio-Paris en juin 2009 qui a tué les 228 personnes à bord.
Ces deux mises en examen interviennent à quelques jours de la nouvelle campagne de recherche de l'épave où les spécialistes espèrent retrouver les restes de l'appareil et ses boîtes noires.
"Le juge nous a indiqué qu'il mettait en examen la compagnie Air France pour homicides involontaires. Nous contestons cette mise en examen. Il nous semble qu'elle n'est pas fondée", a déclaré à la presse vendredi le directeur général d'Air France, Pierre-Henri Gourgeon.
"Le juge d'instruction n'a pas développé les raisons de cette mise en examen", a souligné l'avocat de la compagnie, Me Fernand Garnaud, à l'Associated Press.
"C'est dans le courant de la procédure que nous pourrons faire valoir nos arguments et comprendre ce qui (nous) est reproché", a poursuivi M. Gourgeon. "Ce que nous avons compris à ce stade, c'est que l'instruction ne relève pas de manquement à un règlement de sécurité (...) et n'indique pas de lien de causalité entre les faits et l'accident", a-t-il ajouté.
La veille, le président d'Airbus, Thomas Enders, avait jugé "prématurée" la mise en examen du constructeur aéronautique.