Faudra-t-il relever les cotisations à la Commission de la santé et de la sécurité du travail ou à la Régie des rentes du Québec pour compenser les pertes de la Caisse de dépôt ?
C’est ce que craint le Conseil du Patronat du Québec qui demande que «les taux de cotisation des employeurs aux régimes dont la CDP gère les fonds respectent leur capacité de payer». Le CPQ dit favoriser une politique d’amortissement des déficits sur une longue période.
«Les employeurs du Québec devront inévitablement payer les pots cassés mais personne ne gagnerait à ce qu'ils soient forcés de les payer pendant qu'ils connaissent eux aussi leur lot de défis économiques à surmonter», a commenté la directrice de la recherche et économiste en chef du CPQ, Norma Kozhaya.
D’autre part, le CPQ soulève des interrogations sur la gouvernance de la CDP. «Les employeurs et les travailleurs qui cotisent aux fonds administrés par la Caisse doivent savoir qui est à la barre de l'institution en cette période difficile", soutient la porte-parle du CPQ.
Le CPQ invite le gouvernement à procéder dans les plus brefs délais à la nomination des membres du conseil d'administration de l'organisme et du président et chef de la direction de la CDP.