«Les autorités canadiennes devraient se pencher sur l’application de la loi sur le financement d’activités terroristes et sur son efficacité», avertit le FMI dans son rapport sur l’observation des recommandations sur le combat contre le financement des activités terroristes et sur le blanchiment d’argent.
Si bien que le système de prévention en vigueur au Canada n’est pas conforme pas aux recommandations du FMI sur ce dossier.
Le financement d’activités terroristes est un crime au Canada depuis 2000. Malgré de nombreuses enquêtes, seules trois personnes ont été inculpées de ce crime et elles n’ont toujours pas été jugées.
C’est au Centre d'analyse des opérations et déclarations financières du Canada (Canafe) que revient la responsabilité de rapporter aux autorités les cas suspects de financements d’activités terroristes. Or, selon le FMI, il existe des «problèmes sérieux» portant sur l’efficacité du Canafe.
«Le nombre de personnes affectées à l’analyse des cas suspects de financement d’activités terroristes est faible par rapport au nombre de rapports qui sont soumis au Canafe, qui a décidé de ne se concentrer que sur les cas les importants», souligne le FMI.
Ce rapport daté de décembre 2008 ne tient toutefois pas compte de nouvelles dispositions de la loi sur le financement d’activités terroristes dont certaines sont entrées en application en juin dernier et d’autres seront en vigueur en décembre.