Cinar: le clan Robinson très satisfait
Force est de constater que les propos du juge Claude Auclair sont pour le moins incisifs, extrêmement critiques et sévères. Il écrit dans son jugement que la conduite des affaires des accusés – Ronald A. Weinberg et feu Micheline Charest, Christophe Izard et Christian Davin – « est basée sur la tricherie, le mensonge et la malhonnêteté. »
Ceux-ci, indique-t-il, « n’hésitent pas à trafiquer les contrats afin d’en gonfler les coûts de production pour obtenir des subventions et modifier les pourcentages de leur participation afin de se qualifier en vertu de la convention bilatérale France-Québec. »
Quelques lignes plus bas, il en rajoute : « (…) la conduite des défendeurs est outrageante, préméditée, délibérée. Même au cours du procès, ils ont persisté à dissimuler leurs actes répréhensibles.»
Il souligne qu’ils ne se sont pas gênés « pour faire de fausses déclarations quant au contenu canadien et aux auteurs canadiens », ajoutant aussitôt qu’il « faut envoyer un message clair aux contrefacteurs que la cupidité sera punie et qu'ils devront s'attendre à plus qu'une simple condamnation de dommages compensatoires sans pénalité, s'ils sont découverts. »
Il rappelle alors que les objectifs de ce jugement et l’octroi de dommages punitifs sont justement de « prévenir des cas semblables et de punir ces bandits à cravate ou à jupon, afin de les décourager de répéter leur stratagème et sanctionner leur conduite scandaleuse, infâme et immorale ».
«(…) Les défendeurs auraient dû savoir que leur jeu serait découvert et ils ont persisté dans leur tromperie et ont tout fait pour épuiser le demandeur, tant moralement que financièrement. Seuls la persévérance du demandeur et le soutien de ses procureurs lui ont permis de tenir et de se rendre à la fin de cette saga judiciaire. »