Lors d’un discours devant la Chambre de commerce d’Halifax, Mark Carney s’est attelé à repousser les craintes du cercle vicieux de baisse des prix et de contraction de l’activité économique qui pourrait s’en suivre.
L’économie canadienne est résiliente, le taux de change flottant lui permet de mener une politique monétaire indépendante et le Canada est reconnu pour sa capacité à se tenir à ses cibles d’inflation. Voilà les trois remparts qui protègeront le Canada de la déflation, selon Mark Carney.
Ce qui n’empêche pas la Banque du Canada de prévoir une diminution de l’indice des prix aux deuxième et troisième trimestres de 2009. Mais ce ne sera là qu’un «bref recul». Dans les faits, «le taux d’accroissement des prix de plus de la moitié des produits du panier de l’indice dépasse la cible de 2%», souligne le gouverneur.
Il dissocie aussi l’inflation globale de l’inflation fondamentale. La première est le résultat de facteurs externes et fondamentaux de l’économie, tels les variations de prix de l’énergie, alors qu’une vraie déflation atteint l’inflation fondamentale, ce qui n’est pas le cas pour l’heure.
Aussi la Banque du Canada prévoit-elle que les politiques monétaires expansionnistes prendront effet, induisant une hausse des prix dès la fin de 2009, et ramenant l’indice prix vers sa cible de 2% d’ici le milieu de 2011.