Bombardier a ouvert des discussions avec le gouvernement russe afin d’assembler en Russie son avion Q400, rapporte le quotidien français LaTribune.fr.
Selon le quotidien d'information électronique, Bombardier aurait officiellement mené, il y a une dizaine de jours, des négociations avec le ministère de l'industrie russe à ce sujet. Aviakor, une usine aéronautique contrôlée par le milliardaire Oleg Deripaska, aurait également fait partie des discussions.
Bombardier proposerait l'assemblage local de son turbopropulseur Q400, un appareil à hélices pouvant transporter jusqu'à 78 passagers. Cet avion est présentement assemblé à l’usine de Havilland, en banlieue de Toronto.
Jointe au siège social montréalais, Haley Dunne, la porte-parole de Bombardier, n'a pas nié l'existence de discussions avec le gouvernement russe. Tout en refusant de divulguer le contenu de ces discussions, Mme Dunne a déclaré que Bombardier qu'elles ont été entreprises à la suite d'une proposition russe et que les discussions en cours étaient à un stade «vraiment préliminaire».
Accéder au marché russe
Advenant un accord, Bombardier serait le premier constructeur étranger à démarrer une large production d'avion en Russie. Jusqu'ici, seul Boeing produisait localement des pièces détachées de son 787 Dreamliner. Safran produit lui des moteurs SaM 146 avec un partenaire russe.
Bombardier a tenté sans succès, à plusieurs reprises par le passé de démarrer la production de matériel roulant pour les Chemins de Fer Russes.
Ce contrat aiderait à remettre sur pieds Aviakor, une usine située à Samara, à 1 000 km à l'est de Moscou. À l'époque soviétique, l'usine Aviakor était l'une des plus rentables du pays grâce à sa production à grandes cadences du triréacteur Tupolev 154. Mais depuis 1990, la production de l'usine de Samaea est à peu près nulle, rapporte le correspondant russe de LaTribune.fr.
La Russie ne produit pas d'avions transportant moins de 80 passagers, bien que plusieurs constructeurs russes, dont Sukhoï, continuent à travailler à la conception de tels appareils régionaux.
Le titre de Bombardier se négociait à 3,62$ à à 11h30, à la Bourse de Toronto, en baisse de 0,06$ ou de 1,63%.